J'étais dans ma chambre quand les coups ont percuté ma porte, la police se désignant de l'autre coté. Je me ruais au pied de mon lit, m'approchant de Sorak.



Le chien des enfers hocha la tête et je rentrais la plupart de mes compagnons, me relevant, alors qu'on m'ordonnais de lever les mains.



Sans ménagement, un autre flic, son subordonné, vint et me baissa les bras derrière les dos, m'embarquant en me poussant vers l'avant. Je les suivis sans me débattre ou presque, par réflexe. Dans les couloirs, en quittant l'Académie, j'aperçus Lightning, qui observait. Elle me lança un regard désolé, chose étrange. Mais on me poussa encore en avant et je fus embarqué pour de bon. j'étais totalement déconnecté, si bien qu'à l'interrogatoire, je restais une tombe, tétanisé par la peur. J'entendis seulement les flics me posaient des questions que je ne comprenais pas.



On me redéplaça et me détacha les mains, me jetant dans une cellule. Le fait que je trébuche me permis de revenir a moi. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais peur, peur de finir en prison. Une silhouette s'approcha, et je reconnus Lightning, avec une autre tête, et une nouvelle allure : un pantalon noir souple, un long mantea noir et une allure serieuse. Elle fait bien plus mature qu'a l'Académie. Elle me tendis une Pokéball et en fit sortir Opal. Elle m'en donna une autre, sans doute Azazel.



Sur ce, elle s'éloigna, tête basse, l'air de ne pas etre venu. Qu'est ce qu'elle foutait là. J'hésitais a sortir Azazel ; il était jeune, je n'allais pas lui montrer la tristesse de ces murs. Bon, j'avais une fenetre, petit avec des barreaux, mais je voyais dehors. Le soleil commençait à décliner. Prenant Opal dans mes bras, je me calais sur le misérables lit, observant la lumière dehors, pensif. Alors ma vie c'était ça ? Du mensonge, de la fuite et finalement la prison ? J'étais pourri depuis l'enfance il faut croire. Je soupirais, baissant les yeux sur Opal qui dormait sur mon bras, contre mon torse. Mes Pokémon étaient tout ce que j'avais, tout ce qu'il me restait. Ils étaient ma famille. On avait tout connu ensemble : la joie, la défaite, la victoire, la tristesse... Je relevais la tête vers l'exterieur, observant le dehors, la lune se levant progressivement et le calme gagnant toute les cellules. J'étais un pourri de ce monde, mais je n'arrivais pas à changer car je n'avais jamais rien connu d'autre. Et pourtant, je voudrais tellement donner une chance à mes amis, me donner une chance. Je sentis une larme sur ma joue alors que le sommeil me gagnait par moment, mais je me réveillais toujours, gardant Opal dans mes bras.




Le matin, un policier entra, me demandant de le suivre. Il réveilla Opal, que je rentrais dans sa ball. Dans la salle d'interrogatoire, a ma grande surprise, un autre homme. Hors de la salle, le chef qui m'a arreté et.. le professeur Shogoaka. Il tendit un dossier au flic, et je tendis l'oreille : il se désignait comme un indic et que la vraie cible pour mon crime était l'homme enfermé, qui devait avoir 30 ans. Le chef de la brigade se tourna vers moi et je compris au regard du professeur que je ne devais rien dire.



J'étais stupéfait. Et surtout, j'étais libre. Le professeur Shogoaka m'emmena a l'extérieur. Sur le chemin, le professeur prit enfin la parole :



J'étais bluffé. Il me salua une fois arrivé et disparut dans l'Académie. Je regagnais ma chambre, choqué, mais malgré tout libre, avec une morale et la peur encore dans mes veines. J'étais libre

Said no more counting dollars We'll be counting stars