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- "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber

Morland F. Puissant
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MessageSujet: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyJeu 27 Oct - 23:22

Cette nuit-là, Morland se réveilla en nage, complètement paniquée. Elle s’était finalement endormie sur le coup d'une heure, et à présent, tandis que la lune brillait encore haut dans le ciel, un son strident avait envahi les dortoirs.
En sous-vêtements, la chercheuse manqua de s’emmêler les pieds dans sa couette lorsqu’elle voulut se précipiter hors de son lit : elle courut enfiler un peignoir et rassembla tant bien que mal ses compagnons à pattes, qui étaient aussi désorientés -sinon plus- qu’elle.
La vision trouble, toujours ensommeillée, et terriblement fatiguée, Morland ouvrit la porte qui menait au couloir de son étage ; le son de l’alarme agressa de plus belle les tympans de la demoiselle effarée, qui s’empressa d’aller voir les autres étudiants hébétés pour leur demander des informations. Truc dans les bras, Nagel sur l’épaule et Emet à sa suite, Morland avait juste envie de retourner dormir.

Une fois que tout le monde fut bien certain qu’il s’agissait d’une fausse alerte, Morland repartit s’enfermer dans sa chambre, et laissa ses Pokémon continuer leur petite nuit.
La jeune fille, quant à elle, tenta bien de retrouver le sommeil, mais n’y parvint pas. Faute de solution, elle prit le chemin de la salle de bain, et essaya de se détendre avec une douche chaude et rassurante.
Ces derniers temps, Morland était tracassée par beaucoup de petites questions ; ces questions inhérentes à la vie quelque part, qui poussent à reconsidérer le fondement même de l’existence de chacun. La chercheuse se trouvait moyenne partout, et excellente nulle part, et cela lui donnait l’impression de n’appartenir à rien, et d’être une personne assez médiocre. Il est souvent dur, pour les personnes d’ambition, de se rendre compte qu’elles n’ont pas de talent particulier -ou bien que celui-ci ne se trouve pas là où il aurait dû être. Quelle utilité d’être doué en mathématiques si l’on veut écrire de bons romans ?
Une fois sa douche terminée, assise dans la salle de bain face au chauffage électrique, Morland songea un peu à tout ça, dans une fatigue vaporeuse et un peu délirante. Puis, les yeux lourds, elle finit par sombrer dans le sommeil.



C’est à six heures pile qu’une petite ritournelle entêtante parvint aux oreilles de Morland. Un peu ailleurs, l’étudiante ouvrit les yeux lentement, et se trouva dans un état étonnant de perplexité pendant quelques instants. Finalement, après une bonne dizaine de minutes, elle comprit qu’elle s’était bêtement endormie sur le sol de sa salle de bain, et que son mal de dos fulgurant venait probablement de sa mauvaise posture. Sans dire un mot, la jeune fille en profita pour reprendre une douche, et se sécha à peine avant de s’habiller pour commencer sa journée.

Celle-ci se devait d’être spéciale, puisque notre chercheuse allait enfin payer sa dette envers le jeune Léo Weber -qu’elle avait, rappelons-le, failli tuer par erreur. Le marché était qu’il souhaitait explorer les montagnes, et Morland avait pour tâche de l’accompagner et de faire les préparatifs de l’expédition. Après une nuit aussi mouvementée, et courte, ainsi que son état morose, Morland n’avait pas trop le coeur à faire des sandwiches, mais elle se devait de tenir sa promesse.
En faisant attention de ne réveiller personne, la citadine enfila prestement son long trench coat noir, et partit acheter de quoi manger à l’épicerie 24/24h du campus.



Morland finit d’emballer les sandwiches avec de l’aluminium et les plaça dans son frigo, en attendant de partir. Elle avait pris soin d’en faire un assez équilibré pour Léo, étant donné qu’elle réalisait le jeune âge du garçon et qu’elle ne voulait pas lui faire manger n’importe quoi -elle culpabilisait toujours pour ce qu’elle lui avait fait subir. Léo avait donc dans son sandwich du jambon, une tranche de fromage, de la salade, du beurre et quelques rondelles de concombre. Morland avait pris soin de bien superposer les couches de nourriture, afin qu’il puisse enlever facilement les aliments qu’il n’aimerait pas. En tant que personne dégoûtée par les cornichons, elle ne pouvait pas faire autrement.
Morland se fit simplement un sandwich au beurre, au fromage (mimolette s’il vous plaît), avec un peu de salade par dessus. Elle ne comptait pas beaucoup manger.
Avec les sandwiches, la chercheuse avait décidé de prendre un paquet de galettes bretonnes et un paquet de petits écoliers au chocolat (au lait). Et de l’eau, bien sûr.
Pour les Pokémon, l’étudiante avait prévu des boîtes de nourriture et quelques friandises, ainsi que des écuelles.

Quelque peu habituée des expéditions, Morland pensa à prendre une trousse de premiers secours et des équipements de base -une corde, des parapluies, une lampe torche, et de quoi camoufler son odeur si un Pokémon sauvage les agressait (elle s’y connaît, en agressions de Pokémon sauvages).

Tout le monde avait prit un petit déjeuner, et était fin prêt. Le rendez-vous était pour 9h, près du lac où Morland et le jeune garçon s’étaient rencontrés. Léo avait indiqué le chemin à prendre, donc Morland ne s’inquiétait pas trop de ce côté-là. Par contre, le temps était très mauvais : il pleuvait, ventait, et de surcroît un brouillard épais recouvrait l’île. Automne, automne, ne changeras-tu donc jamais ?...



Morland resserra les lacets de ses grosses rangers militaires, remonta la fermeture éclair de son épais et long manteau noir, enfouit le bas de son visage dans les plis de sa grosse écharpe grise et enfila ses mitaines en laine sombre. Elle enroula une petite écharpe rouge autour du cou de Truc, qu’elle plaça dans un petit panier garni d’un plaid et possédant un petit toit qu’elle portait en sac à dos. Nagel, sur ses épaules, se blottit dans la chaude écharpe de l’humaine, et Emet, insensible au froid, se vit aussi remettre une écharpe rouge. Il l’enfila non sans une certaine curiosité, et décida de lui-même qu’il porterait une partie du fardeau de Morland, enfilant un sac à dos à peu près à sa taille. L’étudiante prit finalement un grand sac sur son épaule, et quitta sa chambre.

Quelques minutes plus tard, elle franchissait la grande porte qui séparait l’intérieur chaud et confortable de l’académie du reste du monde, austère et froid, en ce pluvieux jour d’automne.
Un vent glacial cingla immédiatement le visage pâle de l’exploratrice, bientôt suivi par une pluie de gouttes lourdes et nombreuses. Morland n’osait pas ouvrir son parapluie, persuadée que celui-ci se briserait une fois ouvert. Tant bien que mal, l’adolescente continua sa route en jurant dans son écharpe que si elle retrouvait Boréas et Fulguris, elle leur donnerait la raclée de leur vie.

Pas un seul Pokémon sauvage en vue. Tous avaient dû chercher un abri pour échapper à cette pluie torrentielle ; la traversée de la forêt représenta presque un miracle pour notre chercheuse, qui était ainsi partiellement abritée de la pluie et du vent. Emet suivait fièrement ses pas, main dans la main avec l’humaine, sans dire un mot. Un serviteur brillant mais discret. En passant près de l’autel, cette espèce de temple au beau milieu de la forêt, Morland se demanda un instant si son gardien était toujours là, ou si celui-ci avait également cherché un endroit où s’abriter. La jeune fille prit quelques minutes pour effleurer doucement les écritures gravées sur les murs de l’édifice ; finalement, après avoir couvert le monument d’un regard presque tendre, la chercheuse reprit le chemin du fameux lac, ignorant le grondement du tonnerre au loin.



Enfin, le lac était à portée de vue. Le temps ne s’était pas calmé, et Morland se demanda si Thor, dieu d’un peuple ancien et lointain (peut-être imaginaire, qui sait ?) était furieux contre les hommes au point de vouloir les tourmenter à ce point.

> On a sûrement encore gaffé, Emet. Pas toi, pas moi, mais nous en général.

Le golem regarda la jeune fille aux cheveux blancs d’un air perplexe, la tête légèrement inclinée sur le côté.



L’étendue d’eau était toujours gelée, comme figée dans le temps. Par un temps pareil, personne n’était venu patiner, ni pique-niquer. Morland se retrouvait seule, perdue dans une tempête féroce, au bord d’un lac qui à présent lui inspirait autant de peur que de respect.
La dernière fois qu’elle était venue, Morland voulait faire du patin à glace sur ces eaux gelées. Elle voyait le lac comme une sorte d’entité bienfaisante, un monstre qui laissait les hommes et les Pokémon s’épanouir sur son dos. En regardant sous la pluie le lac immense et gelé, Morland l’imaginait presque arrondir le dos, déployer ses membranes dorsales, et finalement ouvrir ses yeux colossaux et sages, tel un kraken tapi dans la nature depuis des temps immémoriaux.  
Aujourd’hui, la chercheuse avait compris que rien dans la nature n’est purement bienveillant. Le lac avait manqué de peu de retirer la vie à un être vivant et innocent. Morland pensa avec mélancolie que tout n’est pas vivant ni conscient, et se surprit à regretter la venue de la science dans la société, qui avait bafoué toutes les croyances et légendes transmises de générations en générations par les peuples qui avaient vécu là bien avant elle. Elle aussi, elle aurait voulu croire du plus profond de son coeur que chaque rocher, chaque flocon, chaque goutte d’eau est une entité, a une volonté propre et un pouvoir d’omniscience sur tous les hommes.
La nature toute-puissante a toujours été une idée majestueuse, mais ces rêves d’immensités et d’harmonie s’évanouissent forcément dans l’esprit d’une adolescente qui se voue à poursuivre la voie de la science. Pourtant, Morland n’arrivait toujours pas à savoir ce qu’elle devait espérer du monde qui l’entoure.

Une fois assez reposée, l’exploratrice entreprit de traverser le lac en marchant dessus, avec d’infinies précautions. Son coeur battait la chamade tandis qu’elle entendait les pas d’Emet résonner sur la glace en suivant les siens, terrifiée à l’idée que celle-ci cède sous les pas du loyal golem. La jeune fille ne pouvait pas regarder droit devant elle, aveuglée par le vent. Elle baissait la tête, comme soumise et humble face aux forces de la nature.

Une fois de l’autre côté du lac, Morland s’aperçut qu’elle était beaucoup plus en avance que prévu. Elle se mit à vagabonder autour du lac un moment, avant d’apercevoir un abri pour les gens de passage. Le lac étant réputé pour être gelé, des abris avaient été construits afin que les voyageurs puissent s’abriter de la pluie ou de la neige potentielles. Ceux-ci prenaient la forme d’un banc, autour duquel étaient bâtis un toit et trois murs- un derrière, un à gauche et un à droite. Le tout protégeait assez efficacement les passants du vent et des intempéries en général.

Confortablement assise sur le banc en pierre, Morland se contenta d’écouter le vent rugir. La pluie s’était muée en une espèce de neige lourde ; les flocons ne voltigeaient pas, mais tombaient lourdement quoiqu’avec une légèreté et une grâce subtiles au sol, avant de fondre immédiatement. La jeune fille enfouit un peu plus son visage sous son écharpe, ne laissant apparents que ses yeux et sa courte tignasse immaculée. Ainsi emmitouflée dans ses vêtements d’hiver, Morland n’avait plus froid du tout, et se surprit même à trouver la situation plaisante. Ainsi abritée du froid et de la pluie, elle éprouvait un sentiment de privilège, à pouvoir observer la tempête sans la subir.

Finalement, bercée par le souffle du vent et le bruit de la pluie heurtant la glace du lac, Morland rejoignit le monde des ombres. Les yeux clos, la respiration rythmée par les battements de son coeur, elle dormit d’un sommeil paisible et lumineux, comme elle n’en avait plus eu depuis bien longtemps.
Léo Weber
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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyMer 2 Nov - 21:21


Léo se réveilla en sursaut, prenant un certain temps à comprendre ce qui se passait. Un son horrible l’avait réveillé, indiquant à tous les résidents d’évacuer. Il prit le temps de ranger toutes les Balls dans son sac, et également sa planche à moteur, avant de filer avec le tout sur le dos, en pyjama. Les incidents ne pouvaient pas survenir à des horaires moins improbables ?
Arrivé au point de rassemblement, un surveillant commençait à lui remonter les bretelles en lui disant qu’avec ce son il devait évacuer immédiatement, et pas réfléchir à ce qu’il devait prendre avec lui. En somme, une réflexion d’adulte qui n’avait rien à chérir. Léo avait du mal à lui faire croire que le sac était déjà prêt, mais il abandonna vite l’idée de se prendre la tête avec ce genre de personne, comprenant qu’ils ne trouveront pas de terrain d’entente.
Puis, on leur annonça que c’était une fausse alerte. QUOI ? Le jeune dresseur était presque dépité en apprenant ça. Chacun retourna donc dans sa chambre, tous agacés par ce réveil aussi brusque qu’inutile. Léo déposa son sac vers la porte puis se faufila sous sa couette. Il galéra un peu à se rendormir dans un premier temps, mais finit par retrouver le sommeil.

Puis une nouvelle sonnerie retentit. Non, pas deux fois ! Léo s’obstina à rester sous sa couette cette fois-ci, tournant dans son lit pour trouver une position assez confortable pour palier à ce bruit insupportable. Mais rien à faire ; alors qu’il voulait se rendormir, son cerveau se réveillait petit à petit. Mais en regagnant sa conscience, il se rendait compte que cette sonnerie n’avait rien à voir avec celle de tout à l’heure. Il se tourna vers sa table de chevet, et constata que c’était simplement son réveil… Mais quelle idée d’avoir collé un réveil à une heure pareille ? Il avait cours ? Pourtant non… c’était quoi déjà ?
Après une dizaine de secondes de réflexion, il se rappela de la sortie en montagne qu’il avait planifiée avec Morland. Eh ben, il n’était vraiment pas réveillé pour oublier ça. Il sortit de son lit et enfila ses chaussons, puis se dirigea vers la salle de bain en traînant des pieds. Il se regarda dans la glace et remarqua un cerne sous chacun de ses yeux. Génial… Il se débarbouilla rapidement pour plus se réveiller puis passa devant sa fenêtre pour ouvrir les rideaux et constater ce magnifique temps… de merde. Le garçon soupira quant à la journée pourrie qui commençait à présent. Enfin, il devait voir le bon côté des choses : il avait attendu ça depuis un moment, bien qu’il en espérait de meilleures conditions. Dans le fond, cette expédition consistait à faire évoluer son Tarinor. Dans la forme, c’était une manière à Morland de se faire pardonner. Par son attitude maladroite, elle avait failli noyer Léo. Elle n’était pas méchante et à coup sûr elle n’avait pas fait exprès, le dresseur était un peu mal de « l’exploiter » ainsi. Il faisait plutôt ça pour la forcer à faire plus attention les prochaines fois. Avec un peu de chance, si toutes les personnes à qui elle fait subir involontairement des problèmes font ça, peut-être qu’elle s’appliquera et deviendra la personne la plus adroite au monde ! Enfin, il ne la connaissait clairement pas assez pour estimer ça. Peut-être que cette erreur était une exception, ou peut-être était-elle irrécupérable.
Il prit un rapide bol de céréales, réfléchissant un peu à cette journée. Il aurait bien annulé vu les conditions peu motivantes, mais ce n’était pas très poli vis-à-vis de la chercheuse qui avait dû configurer son emploi du temps en fonction de ça, et s’était préparé. Après tout, alors que Léo pouvait presque partir les mains dans les poches, c’était à elle de faire les préparatifs des choses importantes. LA chose la plus importante étant bien sûr la bouffe. Ils devaient se retrouver au lac où l’incident a eu lieu, puis d’ici, ils chercheront la grotte grâce au tout puissant Électromagnétator.
Il retira la planche de son sac qui ne lui sera pas très utile, et y mit d’autres trucs, en particulier le gadget qui les guidera. Aussi, comme la dernière fois, il demanda à Ohm de prendre le micro-onde, pour se réchauffer en cas de besoin. Léo enfila ensuite son manteau bleu et quitta sa chambre.

Sur le papier, ça peut faire con de porter un tel manteau en cette saison, mais il avait déjà pu expérimenter qu’il faisait bien froid dans les hauteurs. Bref, la capuche sur la tête, il se dirigea péniblement vers les montagnes. La balade était des plus désagréables avec un tel temps, mais il fallait faire avec. Accessoirement, il faudra qu’il se rachète des paquets de mouchoir, il consommera vite ceux qui lui restaient à la chambre vu la crève qu’il va chopper. Cette pluie l’avait tout de même bien réveillé, même s’il se sentait encore un peu lent du cerveau.
Enfin il était arrivé à ce fichu lac. Au final, il avait un peu sous-estimé le froid en se contentant du manteau, mais tant pis. Bien sûr, il ne voulait pas mettre le moindre pied sur cette étendue gelée, craignant que la glace se fende sous ses pas. Il saisit une de ses Poké Ball et en fit sortir son Métang, à qui il demanda gentiment de le passer de l’autre côté. Grâce à son champ magnétique, il permettait de traverser le lac en flottant dans les airs.
Ayant rejoint l’autre rive, il remarqua l’abri dans lequel se trouvait une tête qu’il avait reconnu. Enfin, la moitié était cachée, mais il y avait ce fameux Mélo avec elle, confirmant l’identité. Il espérait qu’elle n’avait pas la haine d’avoir dû faire le « sale travail ». Malgré tout, elle ne semblait pas trop embêtée par la proposition lorsqu’elle lui avait été faite, mais peut-être n’était-ce pas ce qu’elle ressentait vraiment. Mais bref, c’était engagé, on n’allait pas se demander maintenant si Léo était sexiste.

Il s’avança donc vers elle, rentrant dans l’abri. Il retira sa capuche, laissant à nouveau à l’air sa grosse touche de cheveux. Ça faisait du bien de ne plus être victime du climat. Lorsqu’on ne fait que l’entendre, la pluie procure un son un peu reposant. Il allait saluer Morland lorsqu’il se rendit compte qu’elle semblait dormir. Hum… La laisser dormir ou ne pas la laisser dormir ? Telle était la question. Elle aussi devait avoir subi le problème de l’alarme durant cette nuit, d’où un manque de sommeil. Sauf si elle est restée la nuit ici et qu’elle n’avait pas encore vu le matin, mais on va admettre qu’elle n’est pas assez stupide pour cela. Léo aurait bien dormi ici aussi, mais il savait qu’il ne pourra pas retrouver le sommeil en étant trempé comme ça.
Bon tant pis. Il n’allait pas crier, il y avait déjà eu assez de réveil brusque comme ça aujourd’hui. Il espérait qu’une voix normale et calme suffira à la sortir tranquillement de son sommeil.

« Hum... bonjour ? »
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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyJeu 3 Nov - 8:36

Morland dormait profondément, lorsque soudain, un bruit étrange la tira de son sommeil. Elle eut à peine le temps d’ouvrir les yeux qu’un fracas assourdissant retentit, bientôt suivi par de lourdes gerbes d’eaux qui vinrent s’écraser sur les rives du lac.
Celui-ci, dénué de sa couche de glace, luisait d’un éclat étrange, comme si des milliers d’algues phosphorescentes s’étaient développées à l’abri du regard des curieux. Mais le plus étrange, c’était plutôt cette immense créature qui braquait ses yeux cernés de rides sur notre chercheuse. Cette dernière, ébahie, observait avec fascination les écailles gelées et les nageoires pâles du monstre, sans oser dire un mot, à la fois terrifiée et atteinte d’un profond sentiment de respect.
Morland se sentait étrange, un peu transparente et tremblante, comme une apparition. Elle avait l’impression de flotter dans les airs, et de ne pas exister sur le plan physique. Ce qui parut encore plus étrange à la jeune fille, c’est qu’à ses côtés se tenait un Mélodelfe au regard teinté de fierté et à la stature robuste, une écharpe colorée enroulée autour du cou. Morland eut comme un pressentiment, comme un petit quelque chose qui venait titiller son esprit critique. Sans oser observer son reflet dans l’eau, la demoiselle aux cheveux blancs tendit ses deux mains devant elle.


Sans grande stupéfaction, elle s’aperçut que ses deux mains avaient à présent des doigts de la même longueur, de l’auriculaire à l’index.
Morland se rendit alors compte qu’elle rêvait.


Mais la jeune fille n’eut pas le temps de profiter de son rêve, car une voix familière, en provenance d’on ne sait où, parvenait déjà à ses oreilles.
Le flou se fit alors peu à peu une place dans l’esprit de l’étudiante, qui retrouva bientôt le monde réel, avec une pointe de déception tout de même. Qui n’est pas déçu de quitter le monde onirique ?


Les yeux entrouverts, encore fatiguée, la chercheuse regarda le jeune garçon qui se tenait en face d’elle sans comprendre, une bonne dizaine de secondes. Puis, peu à peu, elle perçut de nouveau le son du vent et de la pluie, et la sensation de la tempête soufflant sur son nez déjà gelé et rougeaud. Une honte assez naturelle l’envahit, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle s’était -encore- endormie dans un endroit incongru. (En effet, il faut être sacrément fatigué pour s’assoupir sur un banc en pleine tempête, au bord d’un lac gelé dans les montagnes).


> Me-... Mince, dit-elle, après une subtile pirouette linguistique, je suis vraiment désolée… L’alarme de cette nuit a vraiment ruiné mon sommeil !


Avec un sourire maladroit, Morland se releva, vérifiant que tous ses compagnons étaient bien là avec elle ; Truc sur le dos, Nagel sur l’épaule… Enfin, Emet, qui scrutait silencieusement l’humaine d’en bas, ses yeux luisant d’un éclat amusé.
La chercheuse finit par reprendre la parole, une fois son esprit à peu près libéré du monde du sommeil.


> J’ai tout préparé, comme convenu. Je nous ai fait des sandwiches et j’ai emporté de quoi faire un petit casse-dalle… Bon, vu la météo, on va peut-être attendre d’être dans un endroit plus calme pour voir ça.


Après quelques minutes de plus à rester bien à l’abri de la tempête, le petit groupe partit enfin explorer la montagne. Le temps semblait vouloir les décourager, car le vent soufflait toujours aussi fort, et la pluie battante avait fini par se transformer en neige -l’altitude, peut-être.
Néanmoins, Morland avait toujours adoré la neige, et ne se plaignait donc pas vraiment de ce changement d’atmosphère. Là d’où elle venait, la citadine n’avait presque jamais eu l’occasion de voir la poudreuse envahir les rues, les toits des maisons, et les hautes herbes. La circulation, l’humidité, le sel et les nombreux passants réduisaient bien vite ce beau manteau blanc en une boue marron-jaune glissante et pénible à voir. Morland était donc de ceux qui fantasment la neige comme une sorte de merveille, d’oeuvre d’art naturelle ; et voir ces flocons -tous unique !- se poser délicatement sur les manches noires de son manteau l’enchantait tout simplement, bien qu’elle n’en dit pas un mot à Léo.


Morland ressentait une certaine pression à l'égard du jeune garçon, car elle se sentait responsable de ce qui risquait de lui arriver. Bien que le dresseur avait clairement l’allure d’un petit génie débrouillard, notre chercheuse savait pertinemment qu’elle s’en voudrait toujours si il devait arriver quelque chose de grave. De plus, elle ne voulait pas vraiment faire de gaffe devant le gamin, par simple orgueil -la peur de paraître ridicule face à plus jeune que soi.
La jeune fille n’avait donc pas envie de passer pour une mioche coincée dans un corps d’adolescente -honnêtement, elle était bien plus habituée à voir les gens de son âge afficher un air blasé pour tout et n’importe quoi. La neige c’est froid, ça glisse, ça sert à rien.
Bon, certes, la neige ne sert pas à grand-chose, mais elle a le mérite d’être belle et d’apporter un peu de luminosité à ces tristes saisons que sont l’automne et l’hiver : de plus, c’est vrai qu’elle a tout de même cet aspect féerique et hypnotisant, dans la chute légère et dansante des flocons finement fabriqués, comme une dentelle gelée.


La tempête était si violente que le petit groupe se résigna à faire une petite pause dans une minuscule caverne, creusée par le temps, qu’ils avaient dénichée sur leur chemin. Ainsi abrités du vent, Morland s’en voulut aussitôt de ne pas avoir apporté de quoi se réchauffer. Elle regarda Léo un instant : le dresseur devait mourir de froid, dans son simple manteau.


> Léo, dit-elle, tu veux peut-être que je te prête mon écharpe ? Tu dois avoir froid, et je suis mieux couverte. Elle est vraiment très chaude.
Spoiler:
 


Une fois la question réglée et quelques paroles échangées, que ce soit entre humains ou entre Pokémon, un long silence s’installa.
Lorsque que la tempête parut enfin s’être calmée un petit peu, tous repartirent à l’assaut de la montagne, sur le sentier qui menait au sommet, en attendant de trouver une piste.


...


Pendant le trajet, qui dura une bonne quarantaine de minutes -en comptant les quelques haltes pour pouvoir se réchauffer ou vérifier que les Pokémon de Morland, et notamment le petit Mélo, allaient toujours bien-, la chercheuse observa la présence de plusieurs Pokémon qui semblaient se plaire dans la tempête. Elle interpella de temps à autre son compagnon d’expédition pour qu’il ait aussi le loisir de les apercevoir, tout en racontant avec une passion qui rendait soudain extravertie la demoiselle quelques anecdotes sur les créatures.


> Hé, lève doucement la tête vers les rochers là-haut, un groupe de Blizzi est en train de nous fixer. Tu savais qu’ils sont fascinés par les humains et qu’ils nous observent sans qu’on le remarque parfois ? Ils sont complètement insensibles au blizzard, je les envie.


> Oh, tu as vu ça ? Y’a un Mammochon là-bas ! C’est super rare à l’état sauvage ! Ils ont failli s’éteindre lors du dernier réchauffement climatique, ils se sentent bien mieux dans le froid.


> Regarde la grotte vers la droite, si tu regardes bien tu peux voir des Hexagel. Ces Pokémon sont vraiment fascinants, j’aimerais beaucoup en étudier un. Quand la température monte trop, ils s’évaporent, comme ça. Puis quand elle redevient froide ils se solidifient de nouveau. Par contre, tu voudrais pas être son ennemi, parce qu’il peut te geler à près de -100 degrés.


Particulièrement fascinée par les Hexagel, Morland demanda à Léo si il voulait bien s’arrêter un moment et trouver un abri pour qu’elle puisse les observer. Complètement saisie par le spectacle des Pokémon sauvages, il fallut que Emet rappelle l’humaine à l’ordre de quelques tapes sur le bras pour que celle-ci se décide enfin à accepter de reprendre la route.





Au bout de quarantes minutes donc, dont au moins quinze où aucun mot n’avait été échangé, Morland commençait sérieusement à penser que Léo ne trouverait jamais ce qu’il cherchait. Elle se demandait si la tempête interférait avec son électromachin, et se demanda même s'il ne fallait pas plutôt entrer dans une grotte quelconque et utiliser l’appareil à l’abri du vent.
Les pieds de la jeune fille aux cheveux blancs commençaient à être douloureux, sans parler de sa nuque et de son dos, desquels émanait une douleur lancinante, qui se répandait en vagues dans le corps de la chercheuse. Celle-ci n’osait cependant pas se plaindre, n’osant pas imaginer ce que son compagnon d’expédition devait ressentir, aussi peu habillé pour le temps qu’il faisait.


Le regard tourné vers le ciel gris, constellé de taches blanches virevoltantes, Morland se demanda si ce fichu blizzard allait s’arrêter un jour.
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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyJeu 3 Nov - 15:50


Léo laissait Morland sortir tranquillement de son sommeil, avant de l’entendre chercher le pardon.

« Haha, y a pas à s’excuser, je ne l’ai pas très bien vécu non plus cette alarme ! »

Il espérait d’ailleurs que ses cernes n’étaient pas trop visibles, parce que ça lui paraissait assez moche quand il les avait vus à son réveil. La chercheuse affirma ensuite qu’elle s’était occupée de ce qu’il fallait pour cette expédition. Forcément, une bonne nouvelle.

« Merci ! J’espère que ça ne t’a pas pris trop de temps non plus. »

Il lui donnait un peu raison à propos d’un endroit calme pour passer à table. Enfin, techniquement on pourrait manger sous cet abri, mais il était assez petit.
Quelques minutes plus tard, ils se décidèrent à partir. Léo fit rentrer Gamma avant de sortir l’Électromagnétator, qu’il tenait de la main droite. Il avait tout de même pris des gants, qu’il sortit donc de son sac. On ressent facilement le côté désagréable du froid lorsque nos mains sont à l’air face à de telles températures. Puisqu’il était censé porter ce bidule tout le long, il aurait fini par ne pas supporter. Il lui semblait que d’après ce qui était prévu, il était censé refiler son sac à Morland qui devait également le porter, mais Léo préféra ne pas aller jusque-là.

Suivant les signaux, ils arrivaient parfois à quelques fausses pistes, où le champ n’était pas à la hauteur de l’attente. Ou alors, il s’agissait de la réaction de certains Pokémon sauvages. Ou même des interférences. Bref, ces erreurs rallongeaient un peu le temps de recherche, mais le dresseur était certain qu’ils finiraient par trouver le lieu recherché.
Au final, ils firent une pause dans une petite grotte, le temps de se soulager un peu les jambes et de se remettre quelques temps de ces intempéries. Le dresseur fit sortir le Motisma de sa Honor Ball, qui permit de réchauffer la troupe durant cet instant. Le garçon aux cheveux verts se moucha, puis rangea son mouchoir dans un sac plastique qu’il avait pris avec lui pour les éventuels déchets. On ne jette pas ce genre de chose par terre ! Morland l’interpela alors, lui proposant de prêter son écharpe. Oh, c’était gentil comme proposition… Mais si elle lui la prête, elle n’en aurait plus, logiquement. S’ils ne font qu’inverser les rôles, il y en aura toujours un qui va avoir plus froid que l’autre. Et Léo était prêt à assumer le rôle du délaissé. Il se disait qu’il s’était habitué au froid, après une certaine mésaventure dans les profondeurs d’un lac.

« Tu risquerais d’avoir froid à ton tour, et tu as déjà fait des choses pour l’expédition. Ce n’est qu’un petit froid, je peux faire sans, merci ! »

Puis un enchaînement de quelques éternuements vint le contredire de manière magistrale. Il se sentait un peu con. Bon ok, c’était plus par fierté qu’il avait refusé, mais parfois il faut savoir être raisonnable. Ils avaient pas encore fini la marche, et il devait déjà penser au fait qu’après l’aller, il y a le retour.

« Bon d’accord, je te remercie. Mais on s’alterne hein, à la prochaine pause, c’est à toi ! »

Peut-être faisait-elle cela juste parce que c’était dans le « contrat », mais elle semblait quand même s’inquiéter un minimum, ça lui paraissait sincère. Quoiqu’il en soit, il l’enroula autour de son cou avec un sourire reconnaissant. Petit problème technique, elle allait du cou au nez de Morland, mais pour Léo qui était plus petit, ça lui arrivait plus haut encore. Avec sa main, il la rabaissa un peu pour la caler sous son menton, préférant avoir tout de même la bouche dégagée, pour le moment. Le dresseur profita aussi de la pause pour se renseigner avec son Pokédex sur chacun des Pokémon de sa camarade, excepté son célèbre Mélo qu’il connaissait déjà.

La météo se calma un peu, et ils en profitèrent pour reprendre la route. Un certain calme régnait toujours durant la marche. Léo avait le regard qui se baladait partout, entre l’écran, l’avant, la gauche, la droite, et surtout, SURTOUT, sous ses pieds. Au final, il avait fini par recouvrir toute la moitié basse du visage avec l’écharpe, n’ayant pas la nécessité d’ouvrir la bouche. Il fut subitement interpellé par l’adolescente aux cheveux blancs, qui lui fit porter son attention sur d’autres Pokémon, qu’elle appela « Blizzi ». Il n’avait même pas besoin de sortir le Pokédex, elle lui fit déjà une description en donnant les informations nécessaires pour susciter l’intérêt. Ce n’était pas tous les jours que Léo avait l’occasion de voir des Pokémon de Type Glace. Il faut dire que ce n’était pas ce genre d’expédition qui serait amusante pour lui à faire régulièrement, et seul. Le fait de le faire avec Morland rendait la chose un peu plus conviviale de temps à autre. Et puis, il se sentait moins seul.
Quelques autres fois, elle l’interpela pour lui présenter d’autres espèces. Léo avait vraiment le sentiment d’avoir affaire à une passionnée des Pokémon, et ça lui faisait plaisir. Enfin, une personne passionnée de Pokémon ce n’était pas si rare ici, mais il n’y avait pas tout le monde qui partageait sa passion avec une certaine excitation. Elle demanda même à faire un détour dans une grotte pour observer des Pokémon appelés Hexagel. Même après avoir été vaporisés, ces Pokémon peuvent se reconstituer ? C’est génial ça !  Le dresseur réfléchissait à des manières d’exploiter une telle aptitude en combat, cela pouvait mener à des possibilités intéressantes pour surprendre son adversaire.

Alors qu’ils reprenaient le chemin, Léo remit sa bouche à l’air pour prendre rapidement la parole.

« Tu sais plein de choses intéressantes sur les Pokémon, c’est cool ! J’aimerais en savoir autant que toi, mais j’imagine que ça viendra avec le temps, il y en a tellement, et ils sont tous si uniques… j’aime beaucoup ces créatures aussi ! »

Marchant encore et encore, on pouvait bien se demander s’ils finiraient par arriver à bon port un jour. Mais Léo ne comptait pas abandonner, il avait fait le déplacement, et il ne rentrera pas avant que Bêta ait évolué. Malgré tout, la douleur dans les jambes violemment mises à l’épreuve se faisait bien ressentir. Commençant à marcher avec lassitude, en complément de son estomac qui hurlait la famine, il demanda une pause repas. Ils trouvèrent rapidement un nouveau renfoncement où ils pouvaient s’installer. Ohm était de nouveau de sortie pour réchauffer le groupe, tandis que Léo s’assit sur un rocher, le dos contre la paroi, et étirant ses jambes. Il retira sa capuche avant de recevoir sa ration. Il ne se faisait pas de souci pour le contenu du sandwich, il avait appris à ne pas faire le difficile pour la nourriture. Ne l’ouvrant pas pour se laisser la surprise, il commença directement à manger le casse-croûte, avec appétit. D’après son sens du goût, il était composé d’ingrédients simples, mais qui marchaient toujours autant. C’était bien suffisant.
Bon, malgré tout, ça ne lui avait pas rempli l’estomac, mais ça faisait quand même plaisir à ce dernier.

« Merci d’avoir pris le temps de faire ça, c’était bon ! D’ailleurs j’y pense, on est en pause, du coup c’est à ton tour pour l’écharpe ! »

Léo insista pour la lui rendre, et fit ensuite revenir son Motisma dans sa Ball, le remerciant chaleureusement (sans mauvais jeu de mot). Puis, après quelques minutes, il remit sa capuche, tandis qu’ils reprirent la route. Cette pause lui avait fait du bien, il se sentait un peu revivre.
Il ne fallut que quelques minutes avant de tomber sur un signal prometteur de la part de l’Électromagnétator. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de sa source, il était plus intense que ceux qu’ils avaient rencontrés jusqu’à présent. Le jeune garçon scruta les alentours, à la recherche d’une origine possible du signal. Il désigna du doigt une grotte, et invita Morland et ses Pokémon à le suivre à l’intérieur. Encore une fois à l’abri, il retira sa capuche.

L’origine était toute proche… ils s’avancèrent plus profondément dans cette caverne. Une petite lumière semblait s’échapper d’un chemin plus loin à gauche. Léo accéléra le pas pour aller voir de quoi il s’agissait.
Waouh… l’air était comme… électrisé. C’était difficile à décrire. Observant les alentours, il remarqua des petites étincelles émaner de quelques rochers. Certains recoins brillaient même. Ils semblaient avoir enfin trouvé l’endroit recherché. Léo était aussi excité qu’un électron à l’énergie potentielle trop élevée. Il s’approcha d’une pierre et se baissa juste devant, retirant son gant pour la palper. La pierre lui répondit d’un petit coup de jus, qui le fit trembler un très bref instant. Même si désagréable pour beaucoup, il aimait bien cette sensation, mais était conscient qu’il ne fallait pas trop jouer avec ça.
Maintenant qu’il y pensait, il devrait y avoir également d’autres super Pokémon par ici !
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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptySam 5 Nov - 0:04

Adossée contre un mur, Morland ferma les yeux un instant, fatiguée et reposée à la fois. Paisiblement assise à l’abri du vent et de la neige, blottie dans son grand manteau noir, la respiration paisible de Nagel assoupi résonnant à ses oreilles, la jeune fille avait envie de se rendormir. De plus, le Motisma de son compagnon de route émettait une douce chaleur, et le jeune garçon avait l’air assez satisfait de sa sortie.
Morland était étonnée de voir que malgré son âge, le gamin montrait quand même assez de maturité. Il ne faisait pas de remarques déplaisantes et n’affichait jamais un air blasé, même quand la chercheuse s’évertuait à lui réciter le Pokédex à chaque nouvelle créature rencontrée. L’optimisme de cet enfant lui donnait vraiment la pêche. Franchement, à cet âge, Morland était bien différente. Morose, complètement détachée de la réalité, l’adolescente se complaisait dans une vie virtuelle qui remplaçait quasiment le monde physique, à ses yeux. Elle n’était absolument pas le genre de fille à vivre des aventures ou à poursuivre un rêve avec acharnement. C’est en réussissant finalement à s’extirper de cette torpeur et addiction maladives que l’étudiante était parvenue à se donner un but et un rêve.

Finalement, Morland adressa un sourire à Léo lorsque celui-ci la remercia pour le repas. Il lui proposa de reprendre son écharpe. La demoiselle hésita quelques minutes, tiraillée entre l’envie de finir la route au chaud et sa responsabilité vis-à-vis de la santé de Léo. Enfin, en voyant la mine insistante et radieuse du petit génie, elle décida de reprendre son bien, voyant bien que refuser ne ferait pas forcément plaisir au jeune homme.
N’ayant toujours pas mangé son sandwich, Morland se dépêcha de l’avaler et but un peu d’eau. Elle passa ensuite un petit moment à regarder le Motisma à l’aura ondulante, les mains fourrées dans ses poches, rassurée par la chaleur du Pokémon. Le spécimen était décidément très étrange, et Morland aurait bien aimé pouvoir l’étudier calmement. Elle savait que Motisma était capable de prendre plusieurs formes et de changer son type, et globalement de posséder à peu près tous les objets électroniques existant. La jeune fille se dit avec un léger stress que si ce genre de Pokémon tombait entre les mains de malfrats, il se pourrait bien qu’un certain chaos s’installe. Les infractions et les vols deviendraient si faciles à réaliser, le monde actuel étant totalement dépendant de l’électronique. Combien de portes de banques aujourd’hui sont automatiques, ou presque ? Sans parler des distributeurs et des ordinateurs -on parle bien sûr des grands ordinateurs, ceux qui stockent les données des nôtres.

Terrifiant. Mais à la fois fascinant ! Non, c’est vrai : Ce Pokémon doit bien exister depuis longtemps. Cela veut peut-être dire qu’avant même que l’humain ne la découvre, un Pokémon avait déjà percé les secrets de l’électricité et de ses usages. Ou du moins, a réussi à comprendre tout ça bien plus vite que nous.

Morland regarda ensuite Emet, songeuse. Elle pensa à ces peuples anciens qui avaient réussi, on ne sait comment, à insuffler de la vie à la glaise. Des sortes de dieux, qui font naître la vie d’un tas de terre. Et une vie consciente, qui plus est : le menu golem s’entraînait encore à écrire l’alphabet moderne sur la neige à l’entrée de la grotte, avec une concentration qui se lisait même sur son visage, pourtant d’ordinaire impassible. La créature essayait si fort de s’intégrer à cette nouvelle époque que cela fendait parfois le coeur de son humaine, qui se demandait souvent combien de fois il avait été découvert et adopté, avant qu’elle ne le croise. Peut-être retournait-il toujours dans cette sombre caverne, sous la forme d’une statue, une fois que son maître avait connu un triste sort.

Le petit groupe reprit bientôt la route de la grotte. Pendant le reste du trajet, Morland fixa souvent Léo, se jurant de lui redonner l’écharpe si celui-ci avait l’air d’avoir trop froid. Heureusement, au bout de quelques minutes, l’électro-machin du jeune garçon trouva enfin un signal qui allait peut-être aboutir à quelque chose.
En effet, le petit génie invita Morland à le suivre dans une caverne creusée dans la montagne, pourtant exactement pareille que toutes les autres qu’ils avaient croisées jusque là.

Le son des pas de Morland et des autres se faisaient écho sur les murs de la grotte, tandis que tous s’enfonçaient de plus en plus au sein de celle-ci. Il faisait si sombre que la demoiselle aux cheveux blancs avait décidé d’éclairer tout le petit monde grâce à la lampe torche qu’elle avait emportée. L’air était humide, et froid -étonnamment encore plus froid qu’à l’extérieur. Ici et là, des yeux attentifs pouvaient observer des Nosférapti dormir, suspendus au plafond de la longue chaîne de grottes.
Tout d’un coup, une lumière sembla faire son apparition, au bout d’un tunnel. Elle était douce, bleutée, et étrangement rassurante. L’air semblait également plus chaud de ce côté-là des cavernes. Alors que Léo accélérait le pas pour voir de quoi il s’agissait, Morland s’efforça de le suivre, main dans la main avec Emet. Truc émettait des petits cris joviaux, comme si il pressentait un événement positif dans l’expédition des deux jeunes explorateurs.


C’était dingue.

Morland ne savait plus quoi penser, hébétée. Tandis que Léo courait partout, visiblement excité, la jeune fille resta bêtement sur place, impressionnée par le spectacle qu’elle voyait. La grotte dégageait réellement une aura mystique et fantastique : les rochers… Ondulaient, en quelque sorte. De certains se dégageaient des étincelles qui passaient du jaune au bleu, et d’autres luisaient d’une sorte d’éclat bleu, discret, qui ne pouvait être aperçu que par les plus observateurs. Les autres ne voient sûrement en ces rochers que des pierres ordinaires, mais des pierres néanmoins étranges, pour une raison inexplicable.
Ce bleu discret allait en vague sur la surface de la pierre, qui semblait presque vivante. Morland se rapprocha doucement, comme si elle s’apprêtait à toucher de la magie palpable, et plaqua sa main, pour s’apercevoir avec surprise que le rocher luisant vibrait imperceptiblement. Maintenant qu’elle y pensait, une sorte de douce vibration, semblable à celle d’une machine à laver, secouait certains endroits de la grotte. Sensation des plus agréables, la paume de Morland se réchauffa au contact de la pierre, pour le plus grand plaisir de l’adolescente.
Dans cette grotte, la demoiselle se sentait rassurée, hors de danger. Elle avait l’impression de visiter un mécanisme naturel et bien rodé : une caverne électrique, avec ses propres rouages, qui faisaient vibrer la montagne.

> Je ne sais même pas quoi dire : c’est magnifique. C’est dingue… On passe peut-être à côté d’un nombre hallucinant d’endroits aussi beaux… Je me demande si ce n’est pas mieux comme ça, finalement.

C’est vrai. Si d’autres gens, plus cupides, venaient à découvrir cette grotte, ils n’hésiteraient pas à la massacrer et à casser ses pierres pour en faire des talismans ou des pendentifs. Ils transformeraient la caverne en site touristique criblé de panneaux racoleurs. Morland se demanda si, une fois cassée, la pierre continuait à luir, ou si elle s'éteignait, comme dénuée de vie. Elle espérait que les seuls humains qui tomberaient sur cet endroit superbe seraient des personnes sincères, passionnées… Et qui savent contempler le monde autrement qu’avec un appareil photo et des billets. De toute façon, la grotte était assez loin du sentier habituel.

> Je pense que puisqu’on a la chance d’être là, on devrait visiter un peu. En plus, il fait chaud ici : les pierres produisent de la chaleur. Et on a assez de lumière pour y voir un minimum.

Morland sourit de nouveau à Léo, d’un air avenant, avant de l’inviter à marcher un peu le long des couloirs creusés dans la pierre des cavernes bleues. Lui et la chercheuse passèrent à côté d’un nombre incalculable d’autres pierres électriques, dont certaines étaient si chargées d’électricité que les poils de Nagel s’en hérissaient rien qu’en passant à côté.
Morland s’arrêta à de nombreux moments pour tester les différences de chaleur entre plusieurs endroits de la grotte. Elle nota en silence la présence de plusieurs Pokémon qui se cachaient dans les ténèbres, apeurés par la présence de ces êtres étranges, affublés d’accoutrements bizarres. Certains petits se cachaient derrière les pattes de ce qui semblait être leur mère. Dès que la jeune fille voyait une nouvelle créature, elle indiquait discrètement sa présence à Léo, en lui indiquant de ne pas faire trop de bruit. Son intention n’était pas de gêner les habitants des lieux. En fait, Morland se sentait comme une intruse, une personne qui s’était improvisée invitée, et s’efforçait de ne rien abîmer ou salir au possible.
Certains Pokémon étaient plus aventureux et se dirigeaient sans peur vers les explorateurs. En essayant de caresser un petit Dynavolt, Morland se prit une sacrée joute qui la fit gémir. Par la suite, elle fit attention de ne toucher les créatures qu’avec ses mitaines.

Au bout d’un moment, Nagel commença à bouger sur l’épaule de l’humaine, soudain en proie à une agitation qui ne semblait plus vouloir s’arrêter. Morland mit d’abord ça sur le compte des nombreuses odeurs qui entraient en conflit, ce qui devait être perturbant pour un Pokémon aveugle, au sonar dysfonctionnel.
Mais alors que le groupe continuait son avancée dans cette grotte qui s’avérait de plus en plus fascinante, le Chovsourir continuait de tourner en rond et de pousser des cris plaintifs. Morland décida de faire une petite pause pour calmer la pauvre chose.

> Ecoute Nagel, je sais que tu as peur-

Squiiiiiik ! … Non, il n’était pas très réceptif à la gentille attention de son humaine.

> Il ne peut rien nous arriver, tu vois bien que les Pokémon ici sont plutôt amicaux, ou juste curieux. Tout va bien, d’accord ?

Le Chovsourir ne réagit pas. Il se cacha au fond de l’écharpe de la chercheuse et couvrit sa tête de ses ailes, tout tremblant. Mélo aussi commença à sautiller partout, et à faire du bruit, dans son panier : les yeux d’Emet s’illuminèrent tout à coup. En fait, tandis que l’adolescente regardait autour d’elle et lançait un regard dubitatif bien que inquiet à Léo, elle s’aperçut que toutes les créatures présentes avaient le regard -ou son équivalent- braqué vers le plafond de la grotte. Naturellement, Morland décida de suivre la tendance et dirigea lentement ses yeux vers le haut de la caverne.




Spoiler:


Quatre Mygavolt descendaient lentement vers le petit groupe, leurs mandibules s’agitant d’une façon assez répugnante. Tandis que leurs pattes se tendaient vers Emet, Morland saisit tout d’un coup le golem d’une main, et le bras de Léo de l’autre, et commença à courir comme si sa vie en dépendait. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ces Pokémon là ne venaient pas en amis : quant à la raison de leur hostilité, peut-être se sentaient-ils menacés par la présence de Léo et Morland, peut-être avaient-ils faim, peut-être étaient-ils simplement de nature belliqueuse… Quoi qu’il en soit, il ne fallait pas rester là.
Durant leur course, le groupe se trouva face à un croisement : tout droit, la caverne continuait de s’enfoncer dans la montagne, mais une autre route s’ouvrait à droite. Fugaces, des étincelles traversèrent de part en part l’ouverture sur le chemin le plus facile, celui qui continuait d’avancer tout droit : sans hésiter une seconde, Morland entraîna de force ses compagnons à droite. Essoufflée, elle expliqua entre deux respirations son action à Léo.

> Peut-être que tu le sais, mais les Mygavolt tissent des toiles de fil électrique pour piéger leurs proies, et c’est exactement ce qui était sur le point d’arriver !

Tout en courant, l’adolescente, à qui les genoux flanchaient, saisit prestement son sac à dos, le faisant pendre à son bras, et chercha frénétiquement à l’intérieur, faisant tomber quelques emballages au passage : on verra plus tard pour la planète ! Elle finit par se saisir d’une sorte de bouteille et referma le sac à dos. Elle entendit derrière elle le bruit terrifiant des mygales se frayant un chemin dans le passage, ayant probablement découvert que leur piège avait été inutile.

Bien sûr, les deux compères auraient pu lutter bravement contre leurs agresseurs, mais les quatre Mygavolt semblaient particulièrement coriaces, et ils ne laissaient pas au groupe le temps de ralentir. De plus, il ne s’agissait pas d’un combat amical : ici, si le Pokémon venait à perdre, il risquait sa vie, exposé à un prédateur sauvage, loin de la civilisation. Pour Morland, faire prendre un risque pareil à ses protégés était tout simplement inacceptable. La seule solution était de faire perdre leurs repères aux quatre prédateurs.
Lors d’une précédente expédition, la demoiselle avait déjà été attaquée par un féroce Pokémon sauvage (en soi, dans des endroits reculés, la situation était inévitable…) : elle en avait réchappé par un coup de chance. Rien de surprenant à ce que l’exploratrice ait prévu son coup cette fois-ci.

Un nouveau croisement apparut. Attentive, l’adolescente décida de donner la direction à suivre, même si elle se doutait que Léo avait compris le fonctionnement de la stratégie des Mygavolt.

> Gauche !

Alors que tout le monde s’engouffrait dans le couloir de gauche, entre deux respirations, Morland se retourna subitement pour envoyer un coup de spray à la tête des Mygavolt, qui poussèrent un cri avant de s’immobiliser un instant. Tandis que le groupe prenait de l’avance sur les Pokémon sonnés, la chercheuse fit attention à continuer de vaporiser du spray sur tout le couloir. Finalement, au tournant d’après, elle prit le bras d’Emet et de Léo et poussa tout le monde à s’engouffrer dans un recoin de la grotte, avant de couvrir l’endroit de spray.

Essoufflée, et le coeur battant la chamade, Morland se retint de respirer trop fort et crut bien s'évanouir sous la pression. Le spray sentait une odeur extrêmement forte de musc, d’ail et de menthe -tout ce qu’il y a de plus odorant. Ce genre d’objet était précisément destiné aux explorateurs et autres dresseurs, puisqu’il permettait de déstabiliser les Pokémon en les empêchant de se repérer par l’odorat. De plus, comme tout spray, celui-ci avait une propriété fortement aveuglante et confusante si vaporisé en pleine figure. (Mais ça, même un pschitt pour les toilettes peut le faire…)

Au bout de quelques secondes terriblement longues, On entendit plusieurs cris féroces au loin. Puis, plus rien. Morland se demanda si les Pokémon sauvages étaient finalement partis. Quoi qu’il en soit, adossée à un rocher lumineux, elle était entourée d’une douce chaleur, renforcée par son sentiment d’avoir endossé sa responsabilité d’aînée avec brio.
Puis, bon, c’est pas tous les jours qu’on peut se vanter d’avoir échappé aux mandibules de quatre énooormes araignées électriques dans une grotte loin de toute civilisation. Non, c’est classe, quand même.

> Mince... , chuchota-t-elle en direction de Léo, j’ai eu tellement peur. La trouille donne des ailes, j’ai jamais piqué un sprint pareil…

Encore un peu tremblante, Morland songea que son rêve d’exploration était peut-être un peu risqué. Mais tellement gratifiant. En serrant son Mélo terrifié dans ses bras, elle posa son sac contre un rocher. Et fouilla dedans.

> Tu veux des galettes bretonnes ?...

Tout en gobant l’un des délicats mets, la demoiselle tendit la boîte à son compagnon d’infortune. Là, pour explorer la grotte, ils l’avaient explorée. Une petite pause d’au moins quinze minutes allait être nécessaire pour retrouver un rythme cardiaque sain.
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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyLun 7 Nov - 21:22


Un lieu où l’énergie électrique était aussi prédominante au naturel, ce serait un endroit où Léo aurait souvent envie de venir, si ça ne demandait pas toute cette marche. Du coup, il en profitait au maximum, contemplant et palpant les pierres et parois. Il avait sorti ses gants isolants pour l’occasion, afin d’éviter tout problème dû à des contacts prolongés. Le simple fait de les toucher ne changeait pas grand-chose à sa vie, mais il pourrait passer sa main sur chaque surface pendant bien longtemps, fasciné.
Observant les alentours, un regard indiscret lui fit regarder le plafond, où ils voyaient plusieurs Pokémon jaunes. Le Pokédex rapporta qu’il s’agissait de Mygavolt, des Pokémon Insecte/Électrik. Léo n’avait encore jamais vu cette combinaison de type, ça l’intriguait. Ils commençaient à descendre vers le sol, et le jeune dresseur prit en main l’Honor Ball de son Motisma. Mais avant qu’il n’ait pu la lancer, son bras fut subitement attrapé par Morland. « MAIS JE VEUX L’ATTRAPEEEEEEEEEER » se disait-il dans sa tête. Pas très combattante la fille, elle avait pris les jambes à son coup, amenant le reste du groupe avec elle. Bon, comme c’était engagé, le garçon se fit à l’idée de rester avec elle dans cette course-poursuite. S’il la laissait seule, elle pourrait tomber sur des Pokémon plus coriaces, et ce n’était pas son Mélo qui risquait de la défendre. Elle expliqua que ces Pokémon pouvaient former des toiles électriques pour tendre des pièges. Des Pokémon pouvaient vraiment utiliser l’électricité de cette manière ! Génial ! Le dresseur lança un regard en arrière pour observer son nouveau Pokémon coup de cœur. Mais là, la situation n’était pas aux admirations et aux câlins. La portée d’une toile pouvait être grande, il fallait creuser l’écart pour éviter tout risque. Ayant déjà rangé la Ball d’Ohm, il attrapa celle de Gamma, qu’il envoya en arrière.

« Utilise Pisto-Poing ! »

À peine sorti de la lumière qui l’avait libéré, le Métang s’élança en avant, et frappa le plafond de son poing, faisant tomber quelques pierres, visant à ralentir les poursuivants. Conscient des risques d’effondrement, la puissance était calculée afin d’avoir un juste milieu, permettant d’être efficace sans que cela soit trop dangereux. Le groupe continuait de courir, suivant le parcours proposé (imposé) par Morland. Léo galérait à aller vite avec ses petites jambes, mais il avait une endurance plus entraînée, il tenait le coup. Ils finissaient par s’arrêter, n’entendant plus les cris de leurs poursuivants, qui avaient peut-être abandonné. Pfiou.
Mesure de sécurité, il fit sortit son Tarinor, à qui il demanda à voix basse d’utiliser Piège de Roc. Des pierres vinrent se placer sur le chemin d’où ils venaient. Ainsi, si un Pokémon venait à passer par ici, ils seront tout de suite avertis, et ce Pokémon partira avec un désavantage en combat. Il s’assit ensuite, se reposant, tandis que Morland lui proposait de quoi grignoter. Il la remercia en souriant, puis se servit.

« Merci, j’allais commencer à les attaquer sans savoir ce que j’affrontai. Peut-ête n’aurais-je pas fait le poids, ça aurait été un risque inutile. »

Mais peut-être ce risque devra-t-il être pris plus tard, ils ne sont pas complètement hors de danger. Néanmoins, il commençait à réaliser que c’était un défaut chez lui. Affronter sans se soucier de l’opposant, ni des risques encourus. Cela a déjà failli lui coûter Gamma, qu’il n’aurait sûrement jamais retrouvé sans l’aide d’Eleven. Il devait apprendre à faire la part des choses, et mieux évaluer le danger. Il fut sorti de ses pensées par un petit poids qui s’était ajouté sur sa tête. Il leva la tête, mais le poids restait sur le dessus du crâne, il ne pouvait pas voir. Il sentit ses cheveux se hérisser petit à petit, comme si de l’électricité se baladait au-dessus de son crâne. Les gants toujours enfilés, il chercha avec les bras ce qu’il y avait au-dessus de lui, puis attrapa une bestiole qu’il fit descendre devant son visage, afin de voir de quoi il s’agissait. Léo prit d’abord une mine un peu paniquée, dû à une ressemblance flagrante avec les Mygavolt, peut-être s’agissait-il d’un bébé. Mais il n’avait pas l’air aussi méchant, il semblait lui-même un peu paniqué. En fait, on dirait qu’il avait peur de Léo.

« Ne t’inquiètes pas, je ne vais rien te faire ! Je m’appelle Léo ! Qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? »

Il ne semblait pas y avoir ses parents aux alentours. C’était prudent pour les Pokémon de laisser leur enfant se balader tout seul ? Peut-être s’était-il perdu ? Le garçon posa l’araignée sur une pierre, et lui proposa des petits morceaux de son biscuit, pour essayer de le mettre un peu à l’aise. Pendant ce temps, il questionna une nouvelle fois son Pokédex. Statitik, un Pokémon évoluant en Mygavolt, il avait bien raison.
Quelques secondes à peine passèrent avant d’entendre des bruits de choc provenant du couloir par lequel ils étaient passés. Les Mygavolt les avaient retrouvés ? Léo se leva subitement et avança lentement dans la direction, faisant signe aux autres de ne pas s’approcher, et ne pas non plus faire de bruit. Il se rendait compte qu’il faisait encore quelque chose de peu prudent, mais maintenant qu’il était engagé, tant pis. Alors qu’il approchait, il entendit des toussotements… des toussotements d’humain. Il passa discrètement la tête puis vit deux Pokémon, effectivement accompagnés d’un homme, dont l’âge devait se situer vers le milieu de la vingtaine. Léo se montra alors et partit vers eux, les interpelant d’une mine un peu inquiète, et surtout désolée.

« Vous allez bien ?

- Regarde deux secondes autour de toi et réfléchis, est-ce que ça a l’air de bien aller ?, lui répondit-il avec un regard plutôt méprisant.

- Certes non… »

L’homme grogna, puis encouragea un peu ses deux Pokémon à se lever. D’après le Pokédex, il s’agissait d’un Polagriffe et d’un Granbull. Ils semblaient assez costauds. Léo était content de voir qu’ils arrivaient à se relever. Puis ils s’avancèrent, passant à côté de l’enfant, et accédant au coin que le groupe avait "choisi" pour faire leur petite pause. L’homme observa autour de lui quelques instants, puis prit la parole.

« C’est un beau coin pour s’installer oui, ces quelques pierres sont belles, on devrait pouvoir en tirer quelque chose, à bon prix. »

Que quoi ? Il fit un geste de la tête à ses deux Pokémon, qui s’avancèrent vers les pierres. Il était sérieux ce type ?

« Ce qui est ici ne vous appartient pas, il s’agit de l’environnement des Pokémon de cette grotte, vous ne pouvez pas le prendre ! »

Son interlocuteur resta silencieux deux secondes, montrant un regard supérieur, puis déclara ensuite avec une mine désintéressé :

« Tu comprendras quand tu seras plus grand. Je crains que de toute façon, tu ne puisses rien faire pour empêcher cela. »

Léo grogna, haïssant ce genre de comportement. Encore une fois, quand ça a passé les 18 ans, ça ne se sent plus faire pipi et ça se croit tout permis.
D’abord l’alarme nocturne, puis le temps pourri, les mygales, et enfin un adulte. Arceus n’était vraiment pas de bon poil.


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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyJeu 10 Nov - 22:59

Spoiler:


C’est en regardant le pauvre Statitik apeuré qui mangeait timidement des bouts de galette bretonne que Morland commença à se sentir mal à l’aise. Elle n’avait pas été tendre avec les Mygavolt et s’en voulait un peu pour ça. Cependant, vu leur attitude, c’était soit ça, soit finir inopinément en burritos pour araignée. Néanmoins, la pauvre créature faisait pitié à voir, et la chercheuse espérait qu’elle arriverait à retrouver sa famille (pour peu que ces insectes aient une notion quelconque de famille…)

Plongée dans ses pensées, la demoiselle mit un certain temps à se rendre compte que Léo avait fait la rencontre d’une autre personne. Morland, en voyant la tête du type concerné, fut presque aussitôt sur le point d’en vouloir à son jeune compagnon. Le monsieur n’avait pas l’air d’être un pacifiste, et ses deux solides molosses en disaient tout autant.
Encore quelques secondes passèrent, et Morland se retrouva assise juste en dessous de l’air intéressé du type louche et de ses gardes du corps. Elle comprit aussitôt à son regard et à ses mots peu subtils qu’il était intéressé par la grotte, dans le mauvais sens.

Léo tenta bien de s’interposer, mais ce n’est pas un gamin de 12 ans qui allait changer la donne. Et Morland alors, du haut de ses 16 ans ? Qu’allait-elle bien pouvoir faire face à ça ?
Rien qu’à voir l’enfoiré fouiller dans sa sacoche remplie de burins, pioches et j’en passe, elle sentait une colère sourde l’envahir, couplée à une sorte d’impuissance. Il était impensable de se battre contre quelqu’un comme ça, et pourtant…
Morland en avait ras-le-bol de voir des merveilles géologiques telles que cette caverne se faire massacrer par des gens cupides et avides de gloire. Elle n’aurait rien dit si il s’agissait d’un chercheur, mais ce type là n’avait rien d’un érudit, mais plutôt la mine d’un braconnier.
La jeune fille n’avait pas grand-chose d’une écolo, mais respectait néanmoins la nature autant qu’elle le pouvait ; et tant qu’elle était là, la demoiselle n’allait sûrement pas laisser faire cette raclure. Elle ne comptait pas s’attaquer à lui -aucune chance de gagner…- mais au moins essayer de le dissuader. Bien sûr, ce n’est pas son air juvénile qui allait l’aider, mais…

> Excusez-moi monsieur, commença-t-elle, affichant un sourire poli et réservé, je suis chercheuse en formation, et j’aimerais vous signaler que si vous séparez ces pierres des parois de la grotte, elles ne garderont sûrement pas leur éclat.
> Ecoute, cocotte…

“Cocotte” ?! “COCOTTE” ?! Non mais il est sérieux là ?!

> J’suis pas né d'la dernière pluie. Si tu mets ces pierres près d’une source d’électricité, elles retrouvent toute leur valeur. En plus, elles sont faites d’un minéral tout particulier.

Mais par quelle magie ?... Ces pierres sont vraiment incroyables. Morland se demandait même comment il pouvait faire ça à cette grotte, qui paraissait presque vivante. Il n’avait pas le moindre respect… Il y a d’autres façons d'apporter un morceau de beauté chez soi. Rien n’oblige à saccager un endroit aussi beau.

> Donc vous prélevez des pierres de la caverne pour les vendre ?
> T’es trop petite pour comprendre, le monde est plus complexe que tu le penses. Tout n’est pas blanc ni noir, cocotte.

Morland se sentait frustrée. Voilà qu’on recommençait à la prendre pour une enfant. “Cocotte”. Non mais, “cocotte”, quoi ! Pourquoi l’avis des gens importe seulement une fois qu’ils ont dépassé la vingtaine ? Et encore… Pourquoi faut-il toujours avoir un point de vue cynique, et prendre ce qui est mal en compte pour avoir l’air “raisonnable” ? Le “bien” est-il un concept si compliqué à mettre en place ? Est-ce si dur de faire un effort, un peu de respect, de gentillesse, de calme et de tolérance ?
“Le monde ne fonctionne pas comme ça”... Mais pourquoi ?

La chercheuse ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ce qu’il y avait de si mal à vouloir être honnête, à vouloir être droite avec les gens, ou au moins sincère. Si la pure vérité est un idéal, la sincérité, elle, est toujours à portée de main. Et pour être sincère, elle aimait de moins en moins le type qui essayait de lui faire rentrer dans la caboche que le monde est méchant, et que voilà, c’est comme ça, et puis c’est tout.

Bah non. Non, c’est pas comme ça pour Morland.

Tranquillement, le vil monsieur avait sorti ses outils et s’était préparé à tailler la roche luminescente. Alors qu’il allait donner le premier coup, sur un coup de tête, Morland lui donna un coup d’épaule pour dévier son geste, et l’aspergea de spray -on avait bien dit que c’était contre les sauvages, non ?
Déséquilibré et soudainement aveuglé, l’homme ne sut que faire, et ses Pokémon semblaient ne pas savoir réagir d’eux-même.  Profitant de l’occasion, notre Morland en mode “ras-la-casquette- sortit prestement la corde qu’elle avait emportée de son sac à dos et en donna un bout à Léo, se saisissant de l’autre. Elle demanda au jeune homme de se mettre à gauche, et se dirigea vers la droite. Elle fit finalement en sorte que Nagel et Emet se trouvent de l’autre côté de la corde.

Sans surprise, le braconnier ordonna à ses molosses d’attaquer : les deux Pokémon coururent vers ceux qui leur faisaient face.
Malins, ils s’aperçurent du piège et voulurent sauter par dessus la corde.

> Non mais ça va pas ?! On joue pas, là !

D’un geste, Morland releva la corde, ce qui fit trébucher le Polagriffe et le Granbull. Elle en profita pour manifester son mécontentement et lancer habilement une galette bretonne sur le braconnier, qui se retrouva avec le visage maculé de miettes grasses. Elle aurait pu en lancer encore une ou deux, mais c’est qu’elle aime vraiment les galettes bretonnes et elle voulait les manger.

Un petit Statitik apeuré décida alors de se percher sur la tête de la chercheuse pour trouver du réconfort, ce qui eut pour effet de dresser les cheveux de la demoiselle sur sa tête. La scène, cocasse, avait tendance à rappeler une certaine série, mais impossible de se souvenir de laquelle…

Tandis que les Pokémon ennemis avaient du mal à se relever de par leur poids, Morland fit immédiatement quelque chose qu’elle n’était vraiment pas habituée à faire : donner un ordre à ses Pokémon.

> Nagel ! Remplis-moi le tunnel avec une tornade ! Emet, Ultimapoing sur le gros nounours !

La petite chauve-souris s’empressa de battre des ailes à une vitesse si haute que ses mouvements ne pouvaient même plus être perçus- pendant ce temps là, Emet, d’une agilité et d’une habileté surprenantes -enfin, il est quand même assez vieux-, fonça sur le Polagriffe pour lui asséner un énorme coup de poing, les yeux lumineux de fureur. Si Morland n’aimait pas l’ennemi, il ne l’aimait pas non plus.
L’adversaire n’eut pas immédiatement le temps de riposter puisqu’une violente bourrasque de vent emplit tout le tunnel, déséquilibrant les deux Pokémon au passage. Le braconnier, lâche, s’était caché là où Morland et Léo se trouvaient tout à l’heure.

La demoiselle fixa un instant Léo, consciente que les Pokémon du jeune garçon étaient plus puissants que les siens. Sur le moment, elle avait vraiment besoin de l’aide du dresseur. Elle prit une décision, tandis que le Statitik, complètement en nage, descendait du crâne de la jeune fille pour se cacher au plafond.

> Emet, fait ce que Léo te demande. Il a sûrement plus de connaissances que moi en la matière !

Cela étant dit, la chercheuse lança un regard mi-confiant mi-désolé à son compagnon d’infortune, reprenant sa corde, au cas où celle-ci pourrait servir.
La tornade passée, l’ennemi était prêt à charger, plus furieux que jamais.

Le type avait définitivement énervé la jeune fille, qui espérait se rendre utile. Si personne ne serait potentiellement en mesure de louer ses actions à part Léo, elle voulait néanmoins être fière d’elle et se débarrasser de ce sentiment constant d’inutilité qui régnait en elle à chaque fois que, impuissante, elle assistait à une injustice.
Morland n’a jamais été une super-héroïne, une justicière ou une dresseuse talentueuse ; sa seule arme consistait en ses connaissances, sa vitesse de réflexion et sa faculté à imaginer et à synthétiser ses pensées. Et elle voulait se prouver que ces qualités n’étaient pas uniquement utiles pour rédiger des dissertations.

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Léo Weber
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MessageSujet: Re: - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber  - "Morland, sandwich !" - "Oui... oui chef !" - PV. Léo Weber EmptyMar 15 Nov - 6:39


Comme quoi, les apparences sont parfois trompeuses. Morland n’était pas toujours aussi molle qu’elle en donnait l’impression. Mais là ça se justifiait. Ce genre de comportement peut révolter : on a là un gugus qui ne sait même pas pourquoi il agit comme il le fait, juste que « c’est comme ça que fonctionne le monde ». Les gens perdent des neurones en grandissant ? Les adultes vont finir par développer un complexe chez Léo, une peur bleue de l’âge qu’il prendra à chaque anniversaire. Notons quand même que Morland était le genre de personne qui témoignait de son mécontentement au envoyant des biscuits à la figure des gens. Après avoir eu recours à ses légendaires tactiques de combat d’humaine, elle envoya ses Pokémon à l’assaut, pour continuer ce qui avait été commencé. Elle laissa ensuite son Pokémon entre les mains du dresseur, précisant « Il a sûrement plus de connaissances que moi en la matière ». Ainsi, le jeune garçon prit quelques grammes, dû à un petit gonflement de chevilles.

« Attaquez le gamin ! »

Léo écarquilla les yeux. Cet homme était lâche jusqu’au bout. Pris par la surprise, il n’eut pas le temps de donner un ordre ; le Polagriffe lui arrivait déjà dessus, griffe en avant. Tout à coup, une masse grise arriva et frappa d’un coup de main l’ours des neiges. Le dresseur sourit pour remercier son Métang qui venait d’avoir recours à Pisto-Poing. Mais le Granbull passait aussi à l’attaque, chargeant Gamma.

« Bêta, Cage-Éclair ! »

Le Pokémon Roche s’orienta, tremblant, vers le chien, puis chargea un rayon électrique. Au moment où il l’envoya, il dévia sur le côté, et l’attaque fut absorbée par l’une des pierres électriques. Rah, encore ce problème. Quelle galère, ça ne doit pas être facile la vie d’un Tarinor. Le Granbull était en train de mordre le Métang avec un Croc Feu. Gamma essayait tant bien que mal de le dégager, se secouant dans tous les sens et donnant des coups de poing, mais ceci était vin. Léo grinçait des dents.

« Emet, Ultimapoing ! »

Le golem partit à l’attaque pour frapper le Granbull. Le coup lui fit lâcher prise, mais la cible se retournait maintenant vers le gêneur, qui chargea un grand froid dans son poing gauche.

« Gamma, Bélier ! Emet, Mur de Fer ! »

Gamma replia ses bras et se mit en position pour foncer, en emportant le chien avec lui. Seulement, s’attendant à ce coup, il chargeait un Poing de Feu de l’autre poing, et frappa les deux Pokémon en même temps. Ayant envisagé l’échec de la stratégie, il avait bien fait de demander au Gringolem de se protéger. Il avait bien fait de l’avoir examiné au Pokédex lorsqu’ils étaient au lac, pour prendre connaissance sa piscine de mouvement. Néanmoins, le Pokémon Acier, lui, fut touché plus violemment.

« Gamma ! »

Inquiet, il commençait à se rapprocher de son Pokémon, au moment où il entendait un bruit derrière lui. Il se retourna et aperçut le Polagriffe, qui fit comprendre son mécontentement par un cri. La surprise fit sursauter Léo, mais malgré la panique, il y remarqua un truc bizarre. Sur sa tête se trouvait un cercle rouge, comme une sorte de cible…

« ESQUIVE-LÀ »

Se demandant de quoi il parlait, le jeune garçon se retourna à nouveau, et aperçut une balle électrique assez grande qui fonçait sur eux. Il se mit à couvert, tandis que le Pokémon Glace plongea sur le côté. L’attaque partit ainsi dans un mur. Le braconnier soupira de soulagement, l’attaque semblant en effet assez puissante.
Puis tout à coup, la même sphère sortit du mur dans lequel elle s’était encastrée, et fonça sur l’ours, qui ne J'suis malpoli l’éviter. De la poussière vola, témoignant de la puissance du coup. Le regard se porta alors sur le point depuis lequel a été lancée cette attaque. On aurait pu s’attendre à un nouveau Pokémon Électrik, gardien de la grotte, ou du moins quelque chose d’impressionnant. Mais tout ce qu’il y avait c’était le Tarinor qui était toujours planté là, et commençait à vibrer de plus en plus rapidement, et tournant dans tous les sens. Un comportement plutôt triste, qui ne semblait pas répondre à l’interrogation du groupe… jusqu’à ce que le Pokémon fut pris d’une éclatante lumière blanche, qui éclaira cette partie de la grotte. La forme grandit alors, une sorte de casque apparaissait sur sa tête, et son nez gonfla. Après les quelques secondes que prirent cette transformation, la lumière se dissipa, laissant apparaitre un nouveau Pokémon. Léo en avait les yeux qui brillaient, comme quand Gamma avait évolué, et comme quand ses autres Pokémon évolueront.

« Génial… c’est génial ! »

Captivé, il se prit le temps de sortir son Pokédex pour prendre connaissance de toutes les spécificités de cette nouvelle forme. Ainsi donc, l’attaque précédente était un enchaînement de Verrouillage et Élecanon. Il n’y avait pas de quoi rigoler d’un tel combo. Profitant de l’inattention de Léo, le brigand s’approcha de lui, probablement mal attentionné. Un des triangles du Tarinorme se détacha, et prit un peu d’altitude, avant de tirer un laser qui passa à côté du dresseur, le séparant de son agresseur, qui fut ainsi remarqué. Le garçon fronça les sourcils, et alors qu’il allait donner un ordre, le Statitik apparut sur la tête de l’ennemi, et envoya une décharge électrique. Peut-être que ça lui remettra les neurones en marche. En attendant, il fallait en profiter pour neutraliser le dernier Pokémon.

« Bêta, Bombaimant ! »

L’intéressé forma des balles lumineuses tout en fronçant les sourcils. Léo eut un sentiment étrange en remarquant ça. C’était la première fois que son Pokémon se montrait un minimum expressif : il semblait se sentir concerné par le combat, alors qu’il donnait toujours l’impression d’en avoir rien à cirer. L’attaque frappa ainsi le Granbull, qui rejoint son collègue à terre. Une bonne chose de faite.

« Sales gosses… »

Léo profita de sa position pour faire une remarque osée, voire impertinente, mais qui le démangeait.

« Tout n’est pas blanc, ni noir, mais chacun est libre et responsable de ses actions, c’est à chacun d’assumer ce qu’il fait. Mais vous êtes peut-être trop âgé pour le comprendre. »
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