La ville… La ville… Cela manque de verdure entre nous. Revenons au début, aujourd’hui j’initie ma première exploration de la ville située à côté de l’académie. Du coup, j’avais pris mon fameux sac de camping avec tout le nécessaire dedans : carte, trousse de secours, corde, boite de nourriture etc. Un peu comme si je partais dans une faune sauvage, sauf que j’avais un peu plus d’argent au cas-où j’en aurais besoin. La base.

Ce qui allait me manquer pour cette première fois, c’était la compagnie de Mylopi. C’était un pokémon qui avait besoin d’espace et si jamais elle se retrouvait dans une foule, les choses pouvaient dégénéré rapidement. Pour cette fois, sa participation se résuma à m’accompagner jusqu’au porte de la ville avant que je ne la fasse rentrer dans ma pokéball. D’un autre côté, cette expérience sera probablement une bonne chose pour moi. Je n’aurais pas toujours un pokémon à côté de moi. Puis je n’allais pas non plus dans une zone à risque.

Beaucoup riront, mais j’avais mis plusieurs jours pour organiser cette expédition. Et comme c’était un milieu que je visitais pour la première fois, mon ambition n’était pas très grande : faire un petit tour de la ville, manger, continuer de visiter puis rentrer. Tout ceci ne semblait pas grand-chose, mais il faut remettre les choses dans le contexte. Ma ville natale, Cimetronelle, est une ville plutôt tranquille, avec peu de technologie et surtout avec la majorité des maisons dans les arbres. Moi qui croyais que l’académie serait la chose la plus bétonné que je verrais, la ville battait tous les records.

L’étape 1 de mon exploration se passa sans accroc. Il y avait peu de pokémon sur la route du coup, on ne croisait que des humains. Je pense que je n’ai jamais vu autant de mes semblables avec des styles tous plus différents les uns que les autres. Avec mes habits blancs un peu moyenâgeux, je ne faisais pas vraiment tâche dans cette mosaïque de couleur. C’était une sensation plutôt agréable. Par contre, les gens de la ville semblaient tout le temps presser. Ils pouvaient te bousculer sur leur chemin si tu ne vas pas assez vite. Et ça, ce n’étaient pas agréable du tout. J’étais plutôt du genre à prendre mon temps.

L’étape 2 se révéla beaucoup plus complexe que prévue. Pour ma pause déjeuner, j’avais choisie un restaurant pas trop chère sur la route que j’avais trouvée dans un manuel de l’école. Grâce au conseil du livre, j’arrivais à une heure où il n’y avait pas encore trop de monde. Avec mon sac à dos de campeur, on me dévisagea un peu, ce qui me fit rougir un court instant, avant de retourner dans leurs assiettes. Pas une moquerie. Cool.

J’attrapais mon porte-monnaie vert avec les sous dedans avant de m’approcher du comptoir. C’était un “Fast-Food”. Les menues étaient affichés en l’air et il suffisait de choisir. Je n’étais pas vraiment inspirée par tous ces jolies couleurs, surtout parce que je n’y connaissais rien.

“Bonjour monsieur, que voudriez-vous commandez ?
-Heu… Ben… Un menue classique.
-Quel hamburger ?
-Le plus classique.
-... D’accord. Boisson ?
-De ...l’eau ?  
-Salade ou frite ?
-Plutôt ...Frite ?”

Pendant qu’elle tapotait sur sa machine, j’entendais mon coeur battre à toute vitesse. Toutes ces questions m’avaient mis une pression monstrueuse et j’entendais mon coeur battre à une vitesse folle ! Je n’ai pas l’habitude d’être interrogé aussi rapidement sur mon futur déjeuner ! Pas de panique… On se calme et on se détends.

“90 pokédollars s’il vous plaît.
-Heu… Oui ! Oui tout de suite !”

Je donnais la monnaie au vendeur avant qu’il ne file pour remplir mon plateau. Étrange attitude. Je dois avouer que je ne suis pas beaucoup allé au restaurant, mais les rares fois, ils me semblaient que l’on payait à la fin. Une fois que ma commande fut complète, je me dirigeais vers une table un peu isolé afin de regarder ce que j’avais pris. J’ouvris délicatement la boîte, regardant le fameux hamburger dedans puis le cornet de frite et la boisson.

Tout à coup, je commençais à chercher nerveusement sur mon plateau, soulevant l’hamburger, les frites et mon eau pendant plusieurs minutes. Oh, me voilà bien embêté. Il y avait maintenant du monde à la caisse et elle avait oublié de me donner les couverts.