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Milkshake ? - Morland F. Puissant

Aaron W. Cooper
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MessageSujet: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyMer 28 Oct - 21:20


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Kara est bien mignonne, mais c'est la dernière fois qu'elle mange dans ma chambre.
De la terre, partout. Sur le sol, sur le lit, sous le lit même. Je me demande ce qu'elle fabrique avec ses cailloux des fois. Elle n'a jamais reçu de leçon sur comment bien se comporter à table elle, ça se voit. J'ai passé ma matinée à gratter. Le sol, les murs, pour enlever toute cette boue. A croire qu'elle s'amusait avec sa nourriture plutôt que de la manger. C'était possible ça ? Sûrement. Un jour je vais me prendre un rocher qui va m'achever. Je vois déjà la une dans les journaux. "Qui est donc ce mystérieux tueur aux cailloux? Utilise-t-il un lance pierre ou est-il assez musclé pour lancer toutes ces roches par la simple force de ses muscles. L'enquête est toujours en cours" Et pendant que je serais en train d'agoniser, le visage en miette, Kara sera entrain de manger ses fichus cailloux.

J'avais emprunté un seau d'eau -qui avait rapidement pris une couleur marron-, ainsi que des serpillières dans le local d'entretient et j'avais passé toute ma matinée à faire le ménage. Je n'ai jamais aimé le désordre, une fois j'ai même rangé quelques babioles chez une parfaite inconnue. Je ne suis pas spécialement maniaque, mais il faut quand même faire un minimum d'effort. Et oui, mes frères m'ont souvent demandés si je ne pouvais pas les "aider" à ranger leur chambre.

J'ai soufflé longuement. Quand je suis arrivé ici et que j'ai découvert ma nouvelle chambre, elle n'était pas aussi propre que ça. On se demande ce que font les agents d'entretient des fois. J'ai croisé le regard de Kara qui, pendant plus d'une heure m'avait regardé travailler sans bouger. Je le voyais bien dans ses yeux rocailleux qu'elle n'attendait qu'une chose. Un petit sourire diabolique s'inséra sur son visage et elle sortit un tas de cailloux d'un tiroir. Remettant de la poussière sur le sol. Je me suis écroulé sur mon lit, pourquoi j'avais voulu venir ici déjà ? Ah oui, pour élever des Pokémons, la bonne blague. J'ai commencé à gesticuler, traitant cette ordure de tous les mots grossiers que je connaissais en langue des signes. Elle les connaissait maintenant, depuis le temps. En guise de réponse elle a rigolé. Comment vous voulez devenir éleveur quand vous avez un Pokémon depuis plus de 6 ans et qu'il ne vous écoute même pas. J'ai envoyé la Pokéball rouge sur la Ténéfix, la privant ainsi de réduire mon travail à néant.

Le calme est revenu. Oui c'est bizarre de dire ça pour une personne qui n'entendrait même pas quelqu'un parler à côté de lui. C'est quelque chose d'assez indescriptible, comme si tout autour de moi se mettait à vibrer quand un bruit se produisait dans la pièce. Alors je me suis allongé quelques minutes, profitant du calme.

Mais malheureusement, je ne pouvais pas passer ma journée ici. Et heureusement, j'avais une idée bien précise. Il était à peine 9h30, le temps de descendre en ville et d'aller boire... un milkshake ! Bah oui, c'est l'été, les fruits sont beaucoup plus savoureux en cette saison et le Sawbucks Coffee était apparemment délicieux. J'ai simplement enfilé un t-shirt gris clair, un pantalon noir et mes chaussures. Sans oublier ma plaque militaire et mon sac en bandoulière. Je me suis forcé à sourire "sympathiquement" dans le miroir de la salle de bain, j'ai mis la Pokéball de Kara dans mon sac et je suis sorti.

La ville était plutôt animée pour un début de matinée et je ne parle même pas du Sawbucks Coffee. Il était totalement bondé. Ça allait être impossible de rentrer là-dedans. Pourquoi, pourquoi aujourd'hui... Je voulais mon milkshake moi ! J'ai zigzagué entre les tables de la terrasse pour ensuite rentrer dans le restaurant. La clim' fonctionnait à plein régime et il faisait presque froid ici. Je me suis avancé vers les bornes de commande, regardant les différentes boissons qui étaient présentées. Il y en avait tellement... Mais j'étais déjà décidé. J'ai sorti un petit carnet à dessin ainsi qu'un crayon, notant ce que je voulais sur un bout de papier arraché. Un Milkshake aux fruits rouges, le meilleur. La jeune caissière, pour la 50ème fois de la journée, répéta sa "phrase d'accroche", me demandant ce que je souhaitais commander. Après un bref échange de regard, je lui présentais le bout de papier. Quelques minutes après, j'étais assis à une table, dégustant un délicieux milkshake.
Morland F. Puissant
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyJeu 29 Oct - 17:41

Vendredi soir.

Je suis complètement en retard : mon professeur de sciences m'avait demandé de rendre un rapport sur l'espèce Pokémon de mon choix.
J'ai bossé comme un âne, il fallait me voir : avec mon petit notebook, assise par terre en tailleur, comme d'habitude, je cherchais déséspérément une idée qui pourrait être acceptable. L'idéal, avait-il dit, était de posséder le Pokémon que l'on étudiait. Oh, c'est fort dommage. Je n'ai qu'un mélo.

Bon, ça va, le rapport était à rendre pour la semaine prochaine, mais c'est un travail souvent long et fastidieux. J'aurais voulu le commencer rapidement : j'avais bien peur que, malheureusement, il me faudrait capturer un nouveau partenaire pour le bien de mes études.

Pleine d'espoir, en pensant à tout ça, j'avais toisé l'oeuf mystérieux qui reposait sur un coussin, protégé des bêtises de mon Mélo. En fait, à la lumière, ses taches étaient un peu irisées, comme si il s'agissait de cristal. Le blanc n'était pas si blanc que ça, c'était plutôt un gris très laiteux, semblable à du métal comme celui dont nos chaises et tables sont constituées à l'académie.

Quoi qu'il en soit, ma seule solution était de faire quelque chose d'original pour ce rapport. Pourquoi pas un documentaire ?

Cogito, cogito. Je réfléchissais encore vers deux heures du matin. Truc dormait, sur mon oreiller. Il n'avait pas eu le courage de m'attendre. Trois heures, je crois que c'est là que mes paupières ont commencé à devenir lourdes. Peu après, je dormais enfin. Avec une petite idée, qui, je l'espère, trouvera sa place dans mon emploi du temps de la semaine à venir.


Samedi matin.

Il était, quoi, neuf heures ?

Mon Mélo était en train de me bondir sur le ventre, avec un petit air quémandeur sur sa bouille d'ange. Mes yeux se sont ouverts, fatigués, encore ailleurs. Je n'avais pas fermé mes volets hier soir, et la lumière, estivale et donc assez forte, m'agressa la rétine, me forçant à fixer le sol alors que je marchais tout doucement vers la nourriture entreposée au fond de la pièce. J'ai nourri l'autre, et je suis retournée m'asseoir. Pendant, quoi, vingt minutes. Avant de réaliser quel jour on était.

Cela faisait vingt minutes que mon cours avait commencé, et que j'étais vraiment, vraiment en retard, et que, sans doute, vu le caractère du prof, je n'allais pas être acceptée à cette heure-ci. Génial ! Merci, le rapport. Merci. En plus, c'était un cours extrêmement important puisque la prochaine séance, lundi, était un contrôle vraiment, vraiment massif. Aucune chance de rattraper tout ça en un week-end, puisque je ne connaissais personne qui accepterait de sacrifier ses révisions pour les miennes.

Très mécontente, car la journée partait sur de mauvaises bases, je me suis lavée à la va-vite, après avoir à peine coiffé ma chevelure blanche et enfilé rapidement un short en jean clair et un débardeur gris un peu échancré.

Dépêche-toi, Truc. Le Mélo s'est dépêché. Il sentait que je n'étais pas dans mon assiette. Rater des cours, ça me dérange vraiment : je déteste avoir quelque chose à justifier, je déteste avoir des cours incomplets.


Samedi matin, dix heures moins le quart.

Putain. J'aurais dû m'en douter : un samedi matin, en plein été, un jour ensoleillé. C'était évident que le Sawbucks allait être envahi de plébéiens. Impossible de me calmer, dans ces conditions : il ne restait quasiment aucune place. Le temps que la file avance, je devrais sûrement partager ma table avec quelqu'un d'autre. Chiant.
Le temps file à toute allure : ce n'est pas grave, je n'avais pas d'autre cours dans la journée. Mon tour arrive, la caissière, blasée, me demande ma commande. J'ai presque envie de lui souhaiter bon courage pour la suite : mais je me contente de demander un milkshake au caramel, d'une voix un peu lasse. Mon Mélo est sur mon épaule ; je n'avais pas envie qu'il se fasse écraser par mégarde par un passant tête en l'air. Une fin bien triste pour un pauvre bébé Pokémon arraché à sa maman. J'espère qu'elle ne le cherche pas encore.
C'est cher. C'est vraiment très cher ; à chaque fois, je me demande pourquoi je retourne là-bas, pour me faire pigeonner autant. Dans le café d'à côté, y'a moyen d'avoir la même boisson pour la moitié du prix d'ici.

Tant bien que mal, je zigzag à travers la foule, j'écrase quelques pieds, je renverse quelques gouttes, je pousse quelques cons, c'est la foule, la foule solitaire. Comme je le pensais ; plus aucune table de libre. Ils sont tous là à errer, avec leur plateau stupide dans leurs mains stupides, comme des sortes de Flagadoss vides et abrutis qui font le même tour encore et encore, en espérant que des gens, par soudaine prise de conscience, vont se dire oh tiens moi qui suis assis, si bien au soleil avec mon milkshake, je vais bouger pour le bien d'une personne que je n'ai jamais vue, et ça embellira probablement ma journée.

Demeurés.

Je me suis dirigée vers une place assise, c'est déjà ça. De l'autre côté de la table, un jeune homme qui dégustait son truc un peu rose ; fruits rouges, cerise, fraise ? Mmh.
Question de politesse, il fallait bien que je demande la permission de m'asseoir en face de lui. En plus, vu son âge apparent, il y avait peu de chances qu'il ne soit pas l'élève de l'unique académie d'Edénia, où j'étudie aussi.

> Excuse-moi, je peux m'asseoir ici ?

J'attends. Deux minutes plus tard, plantée là comme un légume, je me dis bah, il n'a pas entendu.

> EXCUSE-MOI, pourrais-je me mettre là ?

Il se fiche de moi ou quoi ? Il continuait à bouffer son milkshake comme si de rien n'était. Mon égo blessé à la fois par ma matinée loupée et le comportement de l'autre idiot, je commençais à taper du pied. Mon Mélo, sentant les problèmes qui arrivaient, descendit de mes épaules et se plaça à côté de la boisson de mon interlocuteur -à sens unique.

Grande inspiration. C'est pas grave, y'a tellement de bruit que quasiment personne n'entendra. Je me suis penchée un peu, de façon à croiser son regard.

> T'ES SOURD OU QUOI ? Je peux m'asseoir ici ?!

Cette fois, je n'attendais pas sa réponse, mais plus une excuse. Pour le montrer, je prenais enfin cette place assise, sirotant mon milkshake, la douceur du caramel amenuisant un peu l'amertume de ce sale samedi.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyJeu 29 Oct - 19:10


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Oui je l'avoue, j'adore les milkshakes.
Mais vraiment, ce n'est pas qu'une simple amourette entre adolescents comme on en trouve à chaque coin de rue, non, non, c'est bien plus que ça. Le milkshake... il a toujours été là pour moi ! Plus souvent l'été que l'hiver certes, mais quand je n'allais pas bien, qui venait à mon secours ? Un milkshake ! Quand je tombais et que je me faisais bobo, qui me remontait le moral ? Un milkshake ! Quand l'un de mes frères me tapait jusqu'à avoir ce qu'il voulait, il y avait toujours un milkshake pas loin. Encore et toujours, ce bon vieux copain milkshake.
Je pense créer un culte du milkshake. Où tout le monde pourrait apporter son point de vue sur le milkshake qu'il préfère. Personnellement c'est aux fruits rouges, puis à la banane, c'est une excellente source de potassium apparemment. Mais le meilleur reste aux fruits rouges, et ça c'est pas discutable. Hmm... Finalement, ce n'était peut-être pas une bonne idée ce culte.

Mais ça n'enlevait rien au fait que c'était délicieux. J'aurais bien fait sortir Kara mais avec autant de monde elle serait devenue folle en moins de deux secondes. Il faut la comprendre, avant elle était toute seule dans une grotte, elle devait seulement croiser quelques Racaillou de temps en temps et c'était tout. Puis du jour au lendemain, je suis arrivé et une équipe d'environ dix chercheurs s'est mise à paniquer parce que j'avais disparu et elle, elle était au milieu de tout ça sans pouvoir finir son repas rocailleux. La pauvre.
Tant pis, ça en faisait plus pour moi !

C'était vraiment bondé, tellement que certaines personnes commandaient et s'en allaient dans un autre endroit pour pouvoir manger ou boire sans être écrasé par la chaleur ambiante, l'odeur des autres, la transpiration, le bruit. Le bruit. Ça devait être invivable d'entendre autant de voix, de conversations différentes. Moi je le vivais plutôt bien, ce vrombissement ambiant, c'était même plutôt rassurant comme ambiance.

J'étais à moitié écroulé sur la table, à mort les bonnes manières, on était pas là pour boire de l'eau chaude ! Mon avant-bras me servait d'appui, directement posé sur le rebord de la table. Ma tête était posée dessus et j'aspirai le liquide rougeâtre sans trop faire attention à ce qui se passait autour de moi. Qu'est-ce que j'allais pouvoir faire de mon après-midi. Sûrement emmener Kara dans un parc pour qu'elle puisse manger un petit peu. Ces derniers temps elle passait de plus en plus de temps dans sa PokéBall. Un coup elle a trop peur de rencontrer des humains, un autre elle fait des carnages dans ma chambre ou dans des endroits qui ne m'appartiennent pas, une vraie terreur.

J'aurais pu continuer de penser à elle pendant un moment mais une petite boule de poil rose s'était assise sur la table. J'avoue j'ai eu un peu peur. Et mon coude était un peu trop proche du bord de la table. J'ai glissé chef. Le truc qui arrive à tout le monde, ce truc tellement chiant qui te force à regarder autour de toi pour voir si personne ne t'a vu.

Et évidemment, quelqu'un m'avait vu. Mais bizarrement elle ne rigolait pas, non elle était très proche de moi, elle semblait... en colère ? Elle s'est assise. Sans même me demander, quel culot ! J'aurais très bien pu attendre quelqu'un, ou... autre chose, j'vous jure les gens, qu'est-ce qu'il ferait pas pour... UN MILKSHAKE. Elle aussi elle avait un milkshake ! Oh alors là, c'était... d'accord, elle était pardonnée, mais juste pour le milkshake.

Oh euh, le premier truc à faire dans ce genre de situation, c'était de montrer ma plaque militaire. Je l'ai enlevé de mon cou et je l'ai passé à la jeune fille. Dessus, il y avait toutes les informations qu'elle devait savoir sur moi.
Aaron W. Cooper.
O négatif.
Malentendant.
Roche-sur-Gliffe.

Je lui ai fait un sourire un peu forcé. Le voilà le malaise. Elle venait de me parler à l'instant et j'avais rien compris. C'était sûrement un truc sympa, un simple bonjour ou quelque chose dans le genre que je n'entendrai jamais.

Je me suis tourné vers la boule de poils, reposant ma tête sur mon avant bras pour pouvoir l'observer. Un Mélo, aucun doute la dessus, c'était l'un des Pokémon les plus vus dans les livres pour enfant, je me demande toujours pourquoi. J'ai approché mon bras libre vers la boule rose et tout en reprenant une gorgée de milkshake, j'ai grattouillé le haut de sa tête, doucement.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyJeu 29 Oct - 19:55

AH. Ah. Mince.

Silencieuse, je faisais tourner la petite plaque métallique entre mes doigts. Recto. Verso. Face. Pile. Aaron. Aaron le sourd.

Vu son petit sourire forcé, il n'avait pas dû comprendre que je m'étais vraiment énervée contre lui. Tant mieux, tant mieux. Je me grattais le crâne quelques secondes, je ne savais pas quoi faire. Enfin si, lui rendre le médaillon en disant ah désolée de te déranger. Mais DIRE, face à un malentendant, c'est dans le vide, en général. Bon.

Je sirotais mon milkshake au caramel quelques secondes de plus. J'entendais les petits cris de contentement de mon Mélo, alors qu'on lui grattouillait la tête. Pensive, je fixais le jeune homme.

Ah, le ticket de caisse !

En un éclair, j'avais saisi le petit ticket de caisse et écrit un petit message dessus. Vu que j'étudie la recherche, c'était difficile de vraiment faire court. J'avais trop l'habitude des rapports, synthèses et autres mémoires.

Désolée Aaron, y'a eu une petite méprise. Mais ça ne te dérange pas si je me pose là ? Bon.

Présente-toi Mo', présente-toi. Depuis quand on laisse les autres donner leur nom sans leur apprendre le sien en retour ?

Je m'appelle Morland, je suis A positif, je viens de Féli-Cité et je suis (future) chercheuse. On est à égalité maintenant.

C'est marrant, si je voulais, il m'aurait juste suffi de prendre la plaque et de me barrer avec, et ce jeune homme aurait dû se débrouiller tout seul avec ses oreilles mal développées. Je me dis que la vie de malfrat doit être un peu rigolote quand même.
Dehors, le ciel commençait à se couvrir. Pas beaucoup, juste quelques nuages. Mais qui dit quelques nuages un matin d'été, dit orage deux heures plus tard. Je rajoutais sur la feuille, après avoir sauté une ligne.

Tu es à l'académie toi aussi ?

Contente d'avoir fait tenir tout ça sur un petit papier, je posais mon crayon et tendais le ticket à mon... Interlocuteur ?
On va dire ça.

Puis je continuais simplement à boire mon milkshake au caramel à petites gorgées, en regardant le ciel, dehors, comme une lutte entre soleil et cumulonimbus. Je me disais, ouah, qu'est-ce que j'aimerais savoir peindre les nuages. J'aimerais savoir les dessiner, les colorier, les sculpter, les décrire. Mais c'est difficile. Essayez-vous à l'exercice de la description d'un nuage. Allez-y.

Bon, je me jette à l'eau.

"C'est une masse sans poids, un objet de douceur et de transparence, le sujet des rêves des enfants et des amoureux, allongés là, sur la prairie, à deux, le regard rivé sur les cieux. C'est la science et la poésie à la fois ; il est chassé et adoré, il est admiré depuis les hublots des oiseaux de métal, et haï dans les contrées glacées. Ailleurs, de l'autre côté du globe, on le vénère comme un dieu, apportant sur son sillage eau et nourriture ; animaux comme hommes, comme Pokémon, aiment le nuage, ce phénomène indescriptible et mystérieux, qui revêt tant d'apparences et de couleurs différentes, comme un mage métamorphe ou un sorcier tout droit sorti d'un monde inconnu et mystique."

C'est de la merde, hein ? J'ai jamais été forte en poésie.

Pour en revenir à Aaron, nous allions devoir nous supporter un moment, assis en face de l'autre, comme prisonniers du destin, et des milkshakes. Je ne savais pas comment m'adresser à lui. Peut-être pouvait-il lire sur mes lèvres ? Oui, mais je murmure, et vite, la plupart du temps. Je n'avais pas de papier sous la main. C'est dommage, parce que bon, on voit pas des sourds tous les jours, quoi.
Tandis que je réfléchissais, mon Mélo accomplit l'impensable. La petite créature, contente de ses grattouilles, et se croyant visiblement dans sa grotte, se saisit du verre de son bienfaiteur et commença à boire tranquillement dedans, avec des gulp gulp gulp réguliers.
J'étais pétrifiée. Pourquoi. Pourquoi tu fais ça, Truc ? Pourquoi tu ne veux pas comprendre à quel point c'est mal élevé, ce que tu fais ? Me voilà partagée entre le besoin de retirer ce verre des pattes de mon Pokémon, et le sentiment que toucher la bouffe de quelqu'un d'autre est vraiment très mal perçu par la société.

Qu'importe ! Je n'écoutais que mon instinct, et me saisissais du verre empli de liqueur divine et rougeâtre, avant de m'emparer de mon Pokémon malpoli de l'autre main, le moralisant fermement (rah c'est pas bien franchement qu'est-ce que tu fais tu seras PUNI). Je m'appliquais également à faire comprendre au jeune homme que j'étais sinnncèrement désolée en articulant le mieux possible, et que, haha, heureusement qu'il n'a rien renversé !

Pour l'instant.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyJeu 29 Oct - 23:28


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Il avait l'air d'apprécier ça.
Peut-être parce que ce n'était qu'un enfant après tout, il n'était pas bien grand, pas bien gros, et il semblait très réactif aux câlins. Comme un nouveau-né. La jeune fille m'a rendu ma plaque. Elle me sauvait vraiment la vie celle-là, je n'imagine même pas si je devais écrire toutes ces informations à chaque fois sur un morceau de papier ou pire encore, devoir parler, devoir dire à voix haute que je suis handicapé. Je trouve ce mot rabaissant, déjà parce que tous les handicapés sont des handicapés. Y'a pas des petits handicapés, des ptidicapés. Ou des grands handicapés, des grandicapé. Non, rien de tout ça, un handicapé est un handicapé, que ce soit une maladie, un accident, ça englobe tout le monde. Hmmm...

Le voilà le moment gênant. Elle ne sait pas quoi faire face à moi, et du coup je m'ennuie, et quand je m'ennuie je me perds dans mon esprit. Je la regardais fixement, cherchant à capter son regard pendant quelques secondes, lui dire que ce n'était pas important, que j'avais l'habitude, qu'elle pouvait changer de table... Non j'déconne, elle était bloquée là maintenant, pas une seule autre place de libre et s'enfuir en courant sans même dire au revoir c'est très impoli, non ? Mais elle pouvait toujours me parler ou alors, m'écrire ? Oui m'écrire c'était une excellente idée ça ! Elle était créative et aimait les milkshakes, elle pouvait définitivement rester à cette table.

Je la voyais écrire, user son stylo sur ce petit bout de papier, assez rapidement alors que rien ne pressait. Non j'avais encore pas mal de milkshake, hors de question de partir de cette table. Quelques secondes plus tard, la jeune femme me tendait son ticket de caisse.

Une jolie écriture, assez simple. Je lisais quelques mots, relevait la tête en essayant de capter son regard mais toujours rien. Elle avait la tête dans les nuages. Alors j'ai continué à lire, arrêtant peu à peu les grattouilles sur la boule rose.
Morland. Comment j'étais censé prononcer ça moi ?! J'avais jamais vu ce prénom. Je bougeais mécaniquement mes lèvres, sans pour autant laisser sortir un son. Meu... Merlan ? Non plus "Mo"... Mo.. Meu... Merlan. Ca devait sûrement se prononcer Merlan.

J'ai repris mon petit carnet, il était tout simple, marron avec un look un peu vieux. J'aimais bien. J'ai arraché une page pour commencer à lui répondre. Je ne savais même pas par où commencer. Je n'allais pas remarquer mon prénom... Bon bah, j'allais me contenter de répondre à ses questions, faire la conversation.

Clic. Clic. Clic.
Allez je me lance. Tu peux rester ici, ça pose aucun problème. Et oui je suis arrivé à l'académie il y a quelques jours, Morland de type A positi________________

Mais... Mais... Il venait de me prendre mon milkshake le chewing-gum ?! Et ça semblait ne déranger personne que cette créature diabolique soit en train de boire MON précieux. Toi là, en face de moi, fait quelque chose, c'est ton Pokémon.
Je crois bien qu'on était tous les deux aussi surpris du geste de la boule rose. C'est seulement après une dizaine de petites goulées que Morland enleva son parasite de ma boisson. J'en avais perdu le quart ! Le quart qui était parti dans le ventre d'une pauvre petite chose qui ne m'appartenait même pas. Je sais que les milkshakes aux fruits rouges sont les meilleurs mais de là à en voler... C'était inimaginable.

La jeune femme semblait désolée, elle sermonnait son Pokémon mais c'était déjà trop tard. Le mal était fait. J'ai posé le stylo, je me suis assis au fond de ma chaise en secouant légèrement la tête, bouche entre-ouverte.

Non, je ne pouvais pas le laisser faire ça. J'ai repris le stylo et j'ai commencé à gribouiller des mots le plus vite possible.

Tu peux rester ici, ça pose aucun problème. Et oui je suis arrivé à l'académie il y a quelques jours, Morland de type A positi________________ positif. C'est marrant, mes parents aussi sont chercheurs, moi je me suis tourné vers l'élevage. Tu travailles sur quoi en ce moment ? Ah et, MAINTENANT, on est à égalité.

Je lui ai donné le papier et je me suis emparée de son milkshake. Son truc rose m'avait pris un quart, je n'allais pas me priver. Caramel. Beaucoup moins bon que fruits rouges mais c'était suffisant. Après tout si c'était bien qu'un enfant, il n'était pas vraiment conscient de ce qu'il faisait. En seulement quelques gorgées j'avais fait baisser le niveau interne de la boisson.

Je l'ai reposé à l'endroit où il était quelques secondes auparavant, comme si rien ne s'était passé. Presque rien. Puis j'ai repris mon milkshake, fruits rouges, le meilleur de tous. Oh mais attendez, c'était pas considéré comme bizarre de voler le milkshake d'une inconnue... Pour ma défense c'était ce truc qui avait commencé !
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyVen 30 Oct - 21:30

J'étais sur le cul.

Mon regard allait du carnet, au milkshake, à Aaron. Je n'arrivais pas à quitter des yeux ces trois éléments, ébahie. Il avait osé. Il avait osé vider un bon tiers de cette fichue boisson, qui m'avait, appelons un Chaglam un Chaglam, coûté la peau des fesses. Mon milkshake au caramel. Mon doux milkshake au caramel. La meilleure saveur de toutes.

Oui, parce que, le caramel et moi, c'est une longue histoire.

Elle commence alors que je venais d'entrer dans l'école de dresseurs de Féli-Cité. J'avais, là-bas, un ami avec qui je passais pas mal de temps : comme l'ambiance de sa maison était vraiment légère et gaie, je passais souvent chez lui. Il se trouve que ce type avait une soeur beaucoup plus grande, une vingtaine d'années, qui expérimentait pas mal la cuisine. La plupart de ses recettes demandaient du caramel au beurre salé, et elle le faisait maison. Du coup, je léchais toujours le bol et mangeais le reste.
Je n'ai jamais vraiment aimé la nourriture, je ne suis pas très gourmande non plus. Mais de temps en temps, c'est des petits souvenirs, des odeurs, des goûts qui reviennent, souvent quand je suis tendue, et je ne peux pas m'empêcher d'essayer de retrouver les sensations de confort que j'ai eues par le passé. Et ce milkshake était si bon. Aaron en avait gâché la saveur, et, même si c'était sur le compte de la vengeance, il allait me le payer.

J'avais, à ma disposition, plusieurs moyens de lui renvoyer la balle. Sur le carnet, j'écrivais à la suite de son message quelques petites lignes.

Bon écoute, tu déconnes pas avec le caramel, c'est assez important. En plus, je suis pas très zen ce matin. En ce moment je cherche un coin où observer des Chovsourir, j'en ai besoin pour un dossier. Pourquoi tu t'es tourné vers l'élevage ? Je connais très peu d'éleveurs à l'académie. La plupart des gens ici se tournent vers le dressage.

Hop, point final. Je jouais avec le stylo quelques secondes, pensive. Ma vengeance devait être appropriée, pas trop violente, surtout. Je pensais, peut-être, à donner un petit coup sur le cul du verre pour éclabousser la bouille du jeune homme d'un petit peu de milkshake. Pas très méchant, juste taquin. Dehors, le ciel s'assombrissait déjà ; l'orage allait approcher. Le soleil avait déjà disparu derrière les nuages emplis d'eau. Allez, action.

Rapidement et souplement, je faisais glisser le carnet vers mon interlocuteur, avant de me pencher légèrement au dessus de la table. Je me préparais à donner le coup fatal, alors que l'autre buvait toujours sa précieuse liqueur.

BRRRRRRROOOOOOM.

Foudre, éclair, Thor et son marteau : surprise, je sursautais, et par la plus grande des malchances (mais j'avais l'habitude), ma main heurta carrément le verre en plastique de Aaron, qui perdit son capuchon, et se renversa sur la table, sur mon Mélo, sur les vêtements de l'éleveur, et aussi un peu sur mes bras, mince. Bon. Bon bon bon !

J'articulais un petit "oups", avant de me rasseoir lentement, les lèvres serrées et le bras souillé pendant mollement dans l'air, parce que je savais pas trop quoi en faire. Sur le carnet, une petite tache humide. Je reprenais mon crayon et écrivait soigneusement, à l'envers... C'était pas prévu, désolée. C'est nul, je sais. Je savais pas quoi dire d'autre.

En tout cas, il pleuvait des cordes, maintenant. Eh ben, ça allait être joli avec ma petite tenue. Il semblerait que je sois coincée ici pendant un long moment, à moins que quelqu'un dans le coin ait un parapluie ou une veste à me filer. Qui se baladerait avec un parapluie en plein soleil, et deux vestes en solitaire ?

Ouais, j'étais coincée. Et un peu contrite. Truc, lui, me regardait d'un air béat, innocent. <(°u°)>
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyVen 30 Oct - 22:39


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Comment. Comment elle avait pu oser faire ça ?
J'ai levé légèrement les bras, par simple réflexe. J'ai vu la scène, elle repassait en boucle dans mon esprit. A la vitesse de base, au ralentit. Tout s'était enchaîné si vite. Trop vite pour pouvoir réagir. Comment ?! Comment j'aurais pu prévoir qu'elle n'acceptait pas sa défaite ? Qu'elle était obligée de détruire tous mes rêves, mon milkshake était... réduit à néant. Mon t-shirt avait maintenant une énorme trace de liquide rose. La chose rose était encore plus rose qu’auparavant. En plus de ça elle n'était pas douée, elle s'en était foutu partout sur le bras. Le contenu de mon gobelet s'était renversé sur la table, sur le sol. Et tout ça... par sa faute.

Elle avait volontairement kické mon milkshake. Pour se venger. Pour me faire du mal, pour me... punir. Impossible ! J'étais toujours surpris, impossible de bouger mes bras, j'ai détourné le regard vers le bout de papier. Si elle m'avait menacé en plus de ça, c'était la guerre qu'elle allait avoir.

Bon écoute, tu déconnes pas avec le caramel, c'est assez important. En plus, je suis pas très zen ce matin. En ce moment je cherche un coin où observer des Chovsourir, j'en ai besoin pour un dossier. Pourquoi tu t'es tourné vers l'élevage ? Je connais très peu d'éleveurs à l'académie. La plupart des gens ici se tournent vers le dressage.

Elle tenait à son caramel, ah ouais ? ET MOI ALORS ? Comme si je venais ici juste pour vendre un bras à une compagnie internationale qui profitait de son nom plus qu'à la qualité de ses produits. NON. Je venais ici pour un milkshake banal qui arrivait un peu à me remonter le moral. Elle a rapidement repris le papier pour ajouter un truc.

C'était pas prévu, désolée.

Elle se foutait de ma gueule. Littéralement. Elle envoyait valser ma boisson et tout ce qu'elle trouvait à dire c'était "C'était pas prévu, désolée.". J'ai soufflé. Oh vraiment. Tu étais désolée ma jolie ? Tu te sentais mieux maintenant ? Je me suis levé, doucement, fixant la demoiselle.

Ça c'était pour mon milkshake ! J'ai attrapé le sien, arraché le couvercle et j'ai jeté l'intégralité du contenu vers elle. Le liquide s'est répandu partout. Sur la fille, le Mélo, notre table, le sol, la table de derrière. Désolé monsieur, mais là c'était une affaire personnelle.

...

Oh non, mais qu'est-ce que je venais de faire ?! Je venais de... jeter de la nourriture à la figure de quelqu'un, emporté par ma colère. J'ai porté mes mains à ma tête. Mais qu'est-ce que tu venais de faire Aaron. Excuse-toi sale andouille, trouve le papier et excuse-toi. Je passais ma main dans le mélange de liquide, essuyant à moitié la table pour trouver ce fichu papier. Non c'était pas possible, il était mouillé. Complètement trempé, imbibé de liquide.

Une main m'a attrapé l'épaule, m'a poussé, jeté vers la sortie. Morland et moi. On s'est retrouvé en quelques secondes dehors, sous la pluie, sans aucun abri. Un homme nous gueulait dessus, vu son costume il devait être gérant du restaurant. J'étais désolé, honteux, je... je n'avais pas pu me contrôler. Je ne savais pas ce qui m'avait pris. Et depuis quand il pleuvait ?! Je l'ai regardé. Je devais faire... quelque chose, je venais de lui lancer son milkshake à la figure et on s'était fait virer par ma faute. J'avais envie de fuir, rentrer en courant à l'académie, m'enfermer dans ma chambre et ne plus jamais revoir cette fille. Sauf que voilà, c'était ma faute si on était ici, sous la pluie, sans rien pour se protéger. Tant pis, je devais le faire.

• Gé... gésolé.

Je me suis mordu la lèvre inférieur. La prononciation devait être des plus médiocre mais c'était la seule chose que je pouvais faire pour le moment. Pauvre Mélo, je voulais pas qu'il se retrouve sous la pluie comme ça, ce n'était qu'un enfant. Un bébé, sous une pluie chaude qui allait à tous les coups le rendre malade. Réfléchis Aaron, c'est de ta faute, tu devais faire quelque chose, trouver un abri, loin de ce magasin de malheur, mais quand même pas trop loin. L'abri d'une résidence ? Parfait. J'ai pointé du doigt le bâtiment. On allait pas pouvoir entrer sans code, mais le petit rebord allait nous servir à nous abriter, le temps que ça se calme. J'ai attrapé la main de la jeune fille et j'ai commencé à courir. Oui, je ne voulais pas qu'elle parte dans une autre direction. J'étais totalement désolé, honteux, pire que ça. On avait gaspillé deux milkshakes par ma faute, je devais m'excuser correctement.

Ici on était à l'abri. Je ne l'ai même pas regardé, j'ai sorti mon portable, tapant à toute vitesse dessus. M'excuser, dire quelque chose, n'importe quoi de sympa. Pitié, me gifle pas.

Je suis sincèrement, désolé, navré, je... je sais pas c'qui m'a pris, je suis vraiment désolé pour tout ça, pour le milkshake en pleine face, la pluie, je ne pensais pas qu'on allait nous virer, désolé"

Pas des plus poétique mais je ne savais pas comment m'exprimer. C'était la première fois que quelqu'un m'énervait autant. La seule personne qui m'avait enlevé le plaisir de boire un milkshake aux fruits rouges. Je me suis assis par terre, cachant ma tête entre mes bras. Mais pourquoi j'avais fait ça.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyVen 30 Oct - 23:12

Dehors, sous la pluie, des mèches immaculées me retombaient mollement sur le front. Quelques gouttes ruisselaient sur mon visage, mes cuisses, mes mollets, mes bras et vêtements, alors que, les bras ballants, j'écoutais les sermons du gérant du Sawbucks qui nous avaient foutus dehors. Point positif : une douche rapide et naturelle, pour moi et Mélo, histoire d'enlever tout ce milkshake de là.
Je serrais les poings, alors que l'autre type nous engueulait. Pas pour mon milkshake, bon, j'avais oublié, le milkshake. Mais plutôt parce que cette journée partait vraiment, vraiment mal. J'étais inquiète pour mon petit Pokémon. Du coup, les dents serrées, j'ignorais totalement l'autre gars et me préoccupais de nettoyer comme je pouvais mon compagnon avec un pan de mon débardeur, déjà bien sale de toute manière. Je le saisissais ensuite tout doucement dans mes bras, voyant bien que le petit était plutôt perturbé par la situation. Chaque goutte qui atterrissait sur son petit visage le faisait cligner des yeux bêtement.

> Gé... gésolé.

Ah, tiens, tu sais parler ? Je ne répondais rien. J'étais déjà ailleurs, en train de penser à autre chose, les yeux rivés sur les sombres nuages. Ma malchance me poursuivait décidément partout. Même lors de matinées ensoleillées, qui devenaient tout à coup orageuses. Je devais tomber sur le seul type sourd et stupide de la ville. J'étais plantée là, sans aucune envie de bouger, mon Mélo serré contre ma poitrine.

Quand tout à coup, l'autre con pointa un bâtiment, et m'entraîna par la main à l'abri de tout ça. Surprise, je trébuchais tout d'abord, avant d'essayer de garder le rythme avec mon Pokémon dans les bras. Quelques secondes plus tard, nous étions tous deux dans un coin au sec. Je posais mon Mélo par terre.

Je ne sais pas pourquoi, la situation me donnait une envie terrible de frapper ce pauvre étudiant. Avant que je m'en rende compte, mon bras s'était levé de façon menaçante, et mon regard durci ; alors que j'allais laisser la claque s'abattre sur les joues de ma victime, je me rendis compte qu'il écrivait frénétiquement un message sur son téléphone. Curieuse, et me sentant soudainement stupide d'agir de façon aussi violente devant la culpabilité évidente de Aaron, j'abaissais doucement ma main, en attendant son message.

Je suis sincèrement, désolé, navré, je... je sais pas c'qui m'a pris, je suis vraiment désolé pour tout ça, pour le milkshake en pleine face, la pluie, je ne pensais pas qu'on allait nous virer, désolé


Il ne m'avait pas laissé le temps de le regarder dans les yeux ; à peine avais-je relevé la tête que Aaron s'était assis, la tête fourrée au creux de ses bras. Il me faisait de la peine, à se sentir aussi coupable pour un pauvre milkshake.
Pendant quelques secondes, je tournais la tête, adossée à un mur. La pluie tombait lourdement sur les pavés gris de la ville. Dans le Sawbucks, je voyais quelqu'un nettoyer tout notre bazar, et les autres personnes retourner tranquillement à leur routine, quotidien, discussion oisive en sirotant tranquillement une petite boisson. Je soupirais, me calmant peu à peu. La pluie m'avait refroidi les idées : j'avais besoin d'une bonne douche glacée de toute façon. J'entendais, malgré le fracas de l'eau et des flaques piétinées, mes cheveux goutter avec un bruit mat sur mes vêtements. J'étais trempée. Lorsque cette simple, simple idée me vint en tête, je me rendis compte que j'avais froid, et instinctivement, resserrais mes bras autour de mon torse, comme pour me réchauffer. Pendant encore deux minutes, je me plongeais dans mes pensées. Je redevenais peu à peu mon moi naturel, un peu vide, songeuse, le visage neutre et rêveur. Plus une once de colère.

Ensuite, mon attention se tourna vers le jeune homme, et mon Mélo. Je m'assis juste à côté du premier, appelant l'autre pour le serrer entre mes genoux et mon poitrail, afin qu'il reste au chaud. Mon débardeur était crasseux, plus rose, caca d'oie, que gris, à présent. Sans parler de mon pauvre short. Heureusement, mon téléphone semblait n'avoir pas souffert de toutes ces péripéties ; je le sortais, tranquillement, tout en observant le pauvre type d'à côté qui semblait sincèrement désolé. C'est alors que je réalisais mon erreur : il était sourd. Il était sourd, donc il n'avait pas entendu le tonnerre. Quand il s'était pris son milkshake à la figure, il a dû croire que je le faisais exprès, et que le soleil, dehors, était radieux. Quelle pimbêche je faisais. Insérez ici un soupir las. Mes doigts se mirent à pianoter avec aisance sur la surface tactile.

C'est pas grave, j'ai oublié de préciser que c'est le tonnerre qui m'avait faite sursauter. Je suis aussi fautive que toi. Tu n'as pas à prendre ça autant au sérieux, personne n'est mort pour un peu de milkshake dans ses cheveux.

J'essayais de sourire de façon rassurante, malgré ma fatigue et ma mauvaise journée. En fait, j'étais presque étonnée que ce jeune homme en fasse autant pour s'excuser de tout ça. Je lui montrais en même temps mon téléphone, après lui avoir poké l'épaule, histoire qu'il lève sa tête deux secondes. Rapidement, j'ajoutais une autre phrase.

Par contre, je sais pas pour toi, mais il est hors de question que je retourne à l'académie à pieds sous une pluie pareille.

J'étais déjà assez trempée comme ça ; et l'averse était toujours aussi torrentielle qu'à ses débuts. C'est pas de chance. Je réfléchissais activement pour trouver une solution, en vain.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 0:11


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Cette journée était chiante.
Pour différentes raisons. D'abord l'incident au Sawbucks, la pluie, ma voix, elle. J'avais été obligé de parler. J'aime pas parler, encore moins à des inconnus qui doivent certainement me haïr en ce moment même. J'ai fermé les yeux, respirant, expirant. Je n'étais pas essoufflé pour les quelques mètres sous la pluie, je me sentais juste mal pour tout ce qui venait de se passer.

Et en plus maintenant j'avais froid. L'eau dégoulinait de mes cheveux et je voyais les petites gouttes s'écraser sur le sol encore sec. Il n'allait pas le rester longtemps. J'avais littéralement le cul trempé et j'avais froid. Journée chiante. J'ai resserré mes bras autour de ma tête. Elle s'était assise à côté de moi, le Mélo entre ses bras. Le pauvre Pokémon. Je ne savais même pas ce qu'elle était en train de faire. Si ça se trouve elle me hurlait dessus en ce moment elle, elle voulait m'envoyer son Mélo dans la tronche, comme je l'avais fait avec le milkshake. Non ?

J'ai senti une petite tape sur le bras. Pitié, faite que ce soit non. Elle avait sorti son propre portable et elle avait écrit quelque chose.

C'est pas grave, j'ai oublié de préciser que c'est le tonnerre qui m'avait faite sursauter. Je suis aussi fautive que toi. Tu n'as pas à prendre ça autant au sérieux, personne n'est mort pour un peu de milkshake dans ses cheveux.

L'orage ? Non, vraiment, elle avait eu peu d'un coup de tonnerre ? Désolé, c'était quelque chose d'inimaginable pour moi, comment on peut avoir peur d'un bruit ? Mais si c'était le cas, elle était encore moins fautive que moi. D'un autre point de vue, sa main avait juste "trébuché" et moi je lui ai envoyé une boisson au visage. Puéril. Tu es puéril Aaron. Un vrai gamin. Elle n'était pas morte pour ça mais c'était vraiment un manque total de respect de ma part. Elle continuait d'écrire, elle tournait la page sur ce qui venait de se passer.

Je ramassais mon portable, en attendant qu'elle finisse d'écrire.

Par contre, je sais pas pour toi, mais il est hors de question que je retourne à l'académie à pieds sous une pluie pareille.

Je hochais la tête. Impossible de repartir avec ce temps. Il avait tourné tellement vite que je n'y avais même pas prêté attention. Le silence. Plus de message. J'ai déverrouillé mon portable et j'ai cliqué sur nouveau message. Page blanche. Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie. Je devais dire autre chose, de quoi elle m'avait parlé déjà ? Ah oui, les Chovsourirs. J'ai commencé à pianoter sur mon portable.

J'espère que tu réussiras ton projet avec tes Chovsourirs. Petite pause. Elle avait demandé quoi déjà ? Ah oui. C'est dur d'être dresseur, coordinateur ou encore ranger quand tu n'entends rien et que tu ne peux pas parler. Hmm... retour en arrière. presque pas parler. C'était trop tard maintenant. Il y a moins de responsabilités à être éleveur, je trouve. Et puis, je suis pas super doué pour la recherche non plus.

J'ai fuit le regard de la demoiselle, moi qui voulait tant le croiser il y a peine quelques minutes de cela. Je regardais le chewing-gum, est-ce qu'il avait froid lui aussi ? Sa dresseuse était en short et en débardeur. Une tenue pas franchement cool quand il pleut autant. Ne sachant pas quoi rajouter sur mon portable, j'ai attrapé ma plaque militaire. Malheureusement elle ne pouvait pas me sauver dans toutes les situations, j'en avais bien peur.

J'ai activé la 4G. Le téléphone a légèrement vibré. Quelques notifications sur twitter, des invit' sur divers petits jeux et quelques news sur une application qui recensait les nouvelles séries du moment. J'ai cliqué sur cette dernière pour ouvrir le logiciel et regarder brièvement. La pluie n'allait pas s'arrêter avant un bon moment et je n'avais aucune idée de c'qu'on allait pouvoir faire ici.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 0:52

Le pauvre. J'avais presque envie de lui faire des câlins, maintenant. Il me faisait trop pitié. Bon, le truc, c'est que je suis pas quelqu'un de très tactile. Puis je le connaissais depuis à peine une heure, ce jeune homme. On se fait pas de papouilles, oulah, du calme.
Aaron avait (sagement) décidé de changer de sujet, pour passer le temps. Il semblait essayer de commencer une conversation. Enfin, de reprendre une conversation, pour être exacte ; celle d'avant les accidents de milkshakes. En lisant ses messages, je frottais précautionneusement la peau de mon petit Mélo pour le sécher. il roucoulait de plaisir. Lui, je lui faisais des papouilles. Même si c'était la cause de tous nos problèmes. Sacré Bidule.

C'était cocasse, comme situation. Se retrouver là, assise par terre, à deux mètres d'une pluie torrentielle, à côté d'un inconnu sourd, en plein samedi matin d'été, durant une heure de cours à laquelle j'aurais dû assister, mon débardeur plein de milkshake aux fruits et au caramel, sans parler de mon short, les cheveux trempés. Et on venait de se faire virer du Sawbucks. Eh, ça n'arrivait pas tous les jours, ce genre de merde.

J'espère que tu réussiras ton projet avec tes Chovsourirs. C'est dur d'être dresseur, coordinateur ou encore ranger quand tu n'entends rien et que tu ne peux presque pas parler. Il y a moins de responsabilités à être éleveur, je trouve. Et puis, je suis pas super doué pour la recherche non plus.

Presque pas parler. Morland avait cru voir Aaron buter sur cette expression. Avait-il honte de son élocution ? Elle ne voyait pas pourquoi. Ouverte d'esprit, même carrément tolérante, l'adolescente se fichait pas mal du handicap de son interlocuteur. En fait, elle n'y faisait tellement pas attention qu'elle n'avait pas trop remarqué la différence exceptionnelle entre sa petite phrase à l'oral et celles gribouillées sur un carnet. En y réfléchissant, c'est vrai que c'était bizarre. Bah. On s'en fout.
Il est vrai que la question de Morland vis à vis de la vocation d'éleveur de son interlocuteur était stupide, même un peu mal placée. Alors que Aaron saisissait sa plaque militaire dans un silence gênant, la chercheuse dévia son regard et réfléchit. Oui, en étant sourd, seul l'élevage s'offrait à un passionné de Pokémon. Même dans la recherche, l'écoute d'un sujet était parfois nécessaire. Morland se demanda si Aaron pouvait entendre la télépathie. Elle se dit qu'un Pokémon Psy pourrait peut-être combler une certaine solitude chez lui, si il la ressentait.
Mais c'est un sujet difficile à aborder, puisque le jeune homme n'avait peut-être jamais entendu. Comment avoir envie de connaître une sensation jamais éprouvée ?... Peut-être bien que Morland pouvait y coller son exemple, son besoin d'avoir le sentiment d'avoir accompli quelque chose de beau, d'artistique, d'admirable, alors que jamais la jeune fille n'avait eu d'affinité ou de talent pour l'art. Peut-être alors qu'un sourd recherchait l'ouïe, et qu'un aveugle voulait la vue ? Quoi qu'il en soit.

Ma vue était attirée par ce qu'il se passait sur le portable de Aaron. Des séries ? Je regarde quelques séries. Pas beaucoup, à vrai dire il n'y en a qu'une que je suis réellement. J'ai plutôt un penchant pour l'animation. Mais là, un super sujet de conversation s'ouvrait à nous ! Alors que j'allais écrire un petit message sur mon téléphone, un homme se dirigea vers nous. Il s'excusa, disant que nous ne pouvions pas rester juste devant l'immeuble. Première fois que je me faisais jarter en squattant devant un bâtiment. Pire encore, par une pluie pareille...
Je ne savais pas si l'autre type avait calculé le grand businessman, donc je saisis son bras et lui jetais un regard éloquent (viens, on peut pas rester là). Je fis simplement le tour de l'immeuble, avant d'apercevoir un arrêt de bus protégé par un de ces abris transparents caractéristiques. En courant, Mélo dans les bras, j'atteignais avec mon partenaire d'un jour le sanctuaire, et, tant qu'à faire, je me dis que prendre n'importe quel bus en espérant qu'il nous conduise à bon port serait une bonne idée. Le prochain arrivait dans une dizaine de minutes. Ils devaient être ralentis par l'orage, je suppose.

Quoi qu'il en soit, je prenais place sur le banc. Une vieille dame nous observait tous les deux d'un air attendri, et je ne lui prêtais pas plus d'attention que ça. Ces vieux, ils voient des papillons partout.

Je compte chercher mes Chovsourir dans une grotte assez loin d'ici la semaine prochaine. Ah, sinon, tu regardes des séries ? Je suis plutôt dans l'animation, mais j'aime bien Doctor Who. Je pense que tu dois connaître, c'est célèbre. Je te vois un peu muet d-

Non non, pas la bonne expression. On eff-a-ceuh.

Je te sens un peu calme depuis tout à l'heure. T'es juste gêné/timide ou tu t'en veux encore ? Si c'est le premier truc, je suis pas très confiante à l'oral donc ça m'arrange d'écrire donc t'es pas seul, si c'est le deuxième j'ai déjà zappé. Dans tous les cas, si tu préfères être seul ça ne me pose pas de problèmes.

Bon, en fait, Morland commençait à bien aimer ce type. Le fait qu'il soit sourd l'arrangeait beaucoup, parce qu'elle n'avait pas à ouvrir sa gueule plus qu'il ne le fallait, et il n'était pas trop chiant - à moins qu'on touche à son milkshake. L'adolescente comptait même essayer d'obtenir son mail ou numéro, histoire d'avoir au moins quelqu'un d'à peu près fiable dans l'académie, pour récupérer des cours au cas où ; l'éleveur avait quelques similitudes avec le chercheur dans ses méthodes -notamment sur la psychologie des créatures. Donc ça pourrait toujours être utile.
Puis même. On se sent moins seul, quand on a quelqu'un à qui écrire de temps en temps.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 10:58


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

C'est bête, je commençais à aimer cet endroit.
J'ai vu l'homme arriver, sa silhouette du moins et quand j'ai relevé la tête de mon portable, il était en train de parler. J'ai pris la conversation en route, juste quand Morland m'a fait comprendre qu'on était pas les bienvenues. Génial, c'était sûrement une résidence de snobs qui n'acceptaient pas que deux voyageurs s'abritent quelques minutes, le temps que la pluie s'estompe. J'ai rangé mon portable dans ma poche et j'ai suivi la fille.

Nous voilà reparti sous l'eau, cherchant un autre abri en vitesse. J'ai suivi Morland en courant jusqu'à un abri de bus. Là au moins, personne n'allait nous virer, mais une question se posait. On allait prendre le bus ? Parce que si c'était le cas, j'avais pas du tout prévu de l'argent pour. Juste assez pour mon milkshake, ça évite de faire des dépenses inutiles.

J'ai secoué mes cheveux pour les sécher légèrement, c'était autant la pagaille dans la rue que sur le haut de mon crâne maintenant, merci la pluie. J'ai pris place à côté de Morland sur le banc. Une petite mamie attendait avec nous. Elle n'était plus toute jeune, mais bizarrement... on aurait dit Morland. Frêle, cheveux blancs, courts, une bouille d'ange, avec un caddie en plus et quelques rides. J'ai souri à la vieille dame, non pas par politesse, mais parce que ça m'amusait d'imaginer ça.

J'ai tourné la tête vers le portable de la jeune fille.

Je compte chercher mes Chovsourir dans une grotte assez loin d'ici la semaine prochaine. Ah, sinon, tu regardes des séries ? Je suis plutôt dans l'animation, mais j'aime bien Doctor Who. Je pense que tu dois connaître, c'est célèbre. Je te sens un peu calme depuis tout à l'heure. T'es juste gêné/timide ou tu t'en veux encore ? Si c'est le premier truc, je suis pas très confiante à l'oral donc ça m'arrange d'écrire donc t'es pas seul, si c'est le deuxième j'ai déjà zappé. Dans tous les cas, si tu préfères être seul ça ne me pose pas de problèmes.

Pavé. Dans ces situations là, j'ai juste envie de répondre "Ok", mais généralement ça énerve les gens et on allait éviter de se disputer maintenant. J'ai repris mon portable pour lui répondre.

T'es la première personne ici qui ne s'est pas enfuie en courant ou comporté bizarrement quand je lui ai dit que j'étais sourd. Merci d'me pardonner, j'suis encore une fois sincérement désolé et on... on en parle plus, c'est promis.

Petite pause pour relever la tête, voir ce qu'elle m'avait demandé. Doctor Who ? Evidemment que je connaissais, comment on pouvait passer à côté de ça ! Je me suis remis à tapoter sur le clavier.

C'est pas dangereux où tu te rends ? Si c'est loin de l'académie, c'est pas forcément sécurisé. Est-ce que ça faisait un peu trop protecteur ça ? Hmm... Enfin, c'est ton projet, tu vas où tu veux. Et oui je regarde énormément de séries/films pendant mon temps libre, la télévision est rarement sous-titré alors j'ai passé mon enfance devant mon ordinateur et maintenant j'arrive pas à m'en séparer. Je regarde pas souvent des films d'animation mais j'en connais quelques uns, c'est lequel ton préféré ?

J'essayais de tenir la conversation, pour une fois, une seule et unique fois que quelqu'un ne se sentait pas trop mal à l'aise à mes côtés, elle aimait quasiment les même chose que moi. La petite mamie, nous voyant écrire depuis quelques minutes, venait de froncer les sourcils et, alors que je relevais la tête et croisais son regard, elle se mise à parler.

• Ah, les jeunes et la technologie, ils sont côte à côte et ils se parlent par messages, c'est pas croyable. Moi d'mon temps y'avait pas tout ça et si on avait pas le courage de parler en face d'une personne, on ne parlait pas du tout.

Je me suis tourné vers Morland, espérant qu'elle allait répondre à ma place, lui dire un truc gentil ou l'envoyer valser, peu importe, je devais rajouter une connerie sur mon message.

On dirait toi dans 60 ans, tu trouves pas ? c:

Le bus devait normalement arriver dans 5 minutes, le temps que la mamie nous finisse son speech sur les jeunes et les dangers des téléphones portables. Cinq petites minutes avant d'être débarrassé de la Morland du futur.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 12:18

La vieille peau, elle m'avait faite sursauter, une fois de plus. Je lisais tranquillement le message de Aaron quand elle s'était mise à parler. Le fait que le jeune homme regarde beaucoup de séries sous-titrées était amusant en un sens, puisque malgré sa surdité, il arrivait tout de même à comprendre des vidéos parfois entièrement basées sur des bruits peu rassurants, et tout. Il s'était aussi demandé si ce n'était pas un peu dangereux, mon projet de recherche. Oui, sûrement que ça l'était, mais j'avais besoin de voir du sauvage.
J'aime les villes et toutes les distractions qu'elles nous proposent, mais je préfère de très loin m'aventurer en terrain inconnu. Pas que je sois courageuse, je suis même plutôt trouillarde, mais la tentation de découvrir de nouveaux endroits et d'observer des Pokémon sauvages est bien souvent trop grande. Une grotte ! Une grotte, quoi. C'est pas la classe, de passer la journée dans une grotte à l'écart de la civilisation ? Comme une vraie chercheuse. Je commençais à réfléchir à mon film d'animation préféré lorsque la mémé avait pris la parole.

> Ah, les jeunes et la technologie, ils sont côte à côte et ils se parlent par messages, c'est pas croyable. Moi d'mon temps y'avait pas tout ça et si on avait pas le courage de parler en face d'une personne, on ne parlait pas du tout.

J'ai aussitôt entendu des bruits de clavier.

On dirait toi dans 60 ans, tu trouves pas ? c:

Je jetais un regard meurtrier à mon interlocuteur. Le pire, c'est qu'il n'avait pas tort ; la mamie était toute frêle et ses cheveux tout blancs. Mais bon, ça reste quand même assez violent.
Elle continuait à parler, encore, et encore. C'était vraiment énervant. Encore cinq minutes avant que le bus arrive, mais si elle le prenait aussi ? Je sortais mon téléphone lentement, sans l'écouter blablater. Et j'écrivais un petit mensonge dessus pour nous sortir de là.

Difficile de parler quand on est muets, madame.

Je lui montrais le message. Elle l'ignora avec dédain quelques secondes, avant de le lire en plissant les yeux. Je sentis son regard peser sur nos deux silhouettes. Elle se taisait, visiblement désolée, ou bien très très gênée. Un peu après, on l'entendait claudiquer hors de l'abri-bus, protégée par son parapluie léopard. Victoire ! Je pense que ça mérite bien une récompense. J'aimerais pouvoir gagner de l'expérience ou des cadeaux, comme dans un RPG.
Ce genre de jeux, j'y étais totalement addictive avant mon arrivée à l'académie. Je passais le plus clair de mon temps sur un ordinateur, et j'ai eu l'occasion de visiter chaque recoin de chaque région fantastique plusieurs dizaines de fois, avec mon main, mes reroll, mes personnages PvP et PvE. Je jouais aussi beaucoup à des jeux sur console portable (ces fameux RPGs), et j'avais un petit Tamagotchi que je choyais. Il m'arrivait fréquemment aussi de m'inscrire sur les sites d'élevage de la honte, mais ça, c'est quelque chose dont je ne parlerais plus jamais.

Quoi qu'il en soit, satisfaite, j'effaçais le message, avant de reprendre ma réflexion. J'aimais beaucoup de films d'animation. Et par conséquent, c'était très dur d'en choisir un que je préférais par rapport aux autres. Cela dit, de façon générale, j'aimais beaucoup les films des studios Ghibli, et certaines séries que j'avais eu la chance de trouver parmi la multitude de bouses over-hypées.

Pour ce qui est de la grotte, je vais me préparer, c'est mon boulot d'analyser les situations dans lesquelles je me fourre, de toute façon. J'ai passé énormément de temps devant mon ordi avant d'arriver ici, moi aussi, mais c'était plus pour jouer : j'ai réussi à m'en sortir un peu. J'aime beaucoup les films Ghibli, mais y'a certaines séries, comme Welcome to the NHK, Gangsta ou Code Geass qui m'ont marquée ! Tu regardes quoi, toi ?

Le temps de penser et d'écrire tout ça, j'entendais un vrombissement se rapprocher de nous. Le bus ! Contente d'y être enfin, je laissais mon téléphone à Aaron, avant de me lever, attendant que le car ouvre enfin les portes de son sanctuaire sacré et chauffé. On allait s'en sortir.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 14:24


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Alors ça c'était un mensonge.
Un très gros mensonge et très grave en plus mademoiselle... eh attendez, elle ne m'a pas donné son nom de famille. Peu importe. Pauvre grand-mère qui cherchait juste la discussion, elle venait de se faire renvoyer en quelques secondes, avec un petit message. Cette Morland était forte.

Pour ce qui est de la grotte, je vais me préparer, c'est mon boulot d'analyser les situations dans lesquelles je me fourre, de toute façon. J'ai passé énormément de temps devant mon ordi avant d'arriver ici, moi aussi, mais c'était plus pour jouer : j'ai réussi à m'en sortir un peu. J'aime beaucoup les films Ghibli, mais y'a certaines séries, comme Welcome to the NHK, Gangsta ou Code Geass qui m'ont marquée ! Tu regardes quoi, toi ?

Je lisais rapidement avant de voir Morland se lever. Le bus arrivait déjà, pourtant avec le brouillard je ne voyais même pas les phares. Sûrement le bruit, mais est-ce que ça faisait tant de bruit que ça un bus ? Difficile à dire pour quelqu'un qui n'entend pas grand chose.

J'ai jamais eu l'occasion de regarder un film des studios Ghibli, je connais seulement de nom. Je jouais souvent avec mes frères aussi, mais depuis que je suis ici, je n'ai pas touché à une seule console. J'ai déjà regardé Gangsta, fin merdique d'ailleurs, je pense que j'vais devoir continuer par papier, le studio a fer

Pas le temps de finir. Le transport roulait doucement à cause de la pluie, mais il était déjà arrivé devant nous. Il s'était arrêté, les portes étaient en train de s'ouvrir. J'avais pas d'argent. Rien, même pas un petit centime qui traînait au fond de ma poche, rien. Après j'pouvais toujours vendre un oeil de Kara pour monter à bord, mais ça allait être un peu compliqué et surtout très douloureux pour la Ténéfix.

Tiens c'est vrai ça. Morland avait son Pokémon avec elle et elles ne connaissaient même pas Kara. Peu importe, je devais me dépêcher d'écrire et arrêter de penser à des choses futiles. Je suis revenu au début de mon message pour qu'elle voit directement ce que je voulais lui dire.

J'AI PAS D'ARGENT.
J'ai jamais eu l'occasion de regarder un film des studios Ghibli, je connais seulement de nom. Je jouais souvent avec mes frères aussi, mais depuis que je suis ici, je n'ai pas touché à une seule console. J'ai déjà regardé Gangsta, fin merdique d'ailleurs, je pense que j'vais devoir continuer par papier, le studio a fer


Entre-temps, la grand-mère s'était jetée dans le bus pour éviter de se mouiller le plus possible et Morland avait eu juste le temps de poser un pied dans la carcasse du transport que je l'ai attrapé par le bras, la ramenant sous la pluie par la même occasion pour qu'elle voit le message.

Pas d'argent, rien. Le bus était plein à craquer. La mamie énervait tout le monde avec son caddie à roulettes et elle criait dans le bus pour se trouver une place assise. Elle était marrante, personne ne voulait céder sa place, ici il faisait chaud, il ne pleuvait pas et être assit dans un bus où la moitié des personnes sont debout, c'est le bonheur.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 16:49

Pas d'argent. PAS D'ARGENT. Sous la pluie, trempée de nouveau, je regardais ces lettres d'un air consterné. Mais quelle idée de ne pas avoir d'argent, sérieux. Pas prévoyant, Aaron.
Heureusement, j'emportais toujours mon porte-monnaie avec au moins une quinzaine d'euros sur moi. J'allais pouvoir le dépanner -par gentillesse, et surtout par envie d'être au chaud.

J'entraînais le jeune homme par le bras, remontant dans le bus. Après avoir posé Mélo par terre, je payais la somme (bien trop onéreuse) pour deux tickets, tendant l'un d'entre eux au sourd après l'avoir composté. Les portes se fermèrent, Truc poussa un petit cri excité (il n'était jamais entré dans un bus), et en route compagnons. En route où ? Aucune idée.

Le bus était bondé, et la mamie faisait un scandale pour pas grand-chose. Dans ces cas-là, je ne réagissais pas, je laissais juste les autres crier. Limite, comme tout à l'heure, j'intervenais un peu pour qu'on me laisse tranquille, puis qu'ils fassent leur vie. Quelques réac' ont entamé un débat avec la vieille peau, ce qui fit pleurer un bébé auparavant endormi dans sa poussette. Quel boucan. Je toisais Aaron : qu'est-ce que j'aurais pas donné pour ne plus rien entendre dans des moments pareils.
On ne pouvait pas vraiment avancer, donc nous sommes tous deux restés à l'avant du bus, bloqués par une grosse mégère et un type fil de fer. Je lisais le message pas fini de mon interlocuteur.

Oui, c'est vrai que la fin de Gangsta était décevante. Beaucoup de séries ont des fins décevantes, en ce moment ; en douze épisodes, on a pas le temps de faire grand-chose. Pour ce qui est des consoles, il m'en restait dans ma chambre : deux consoles de salon et une portable. J'ai nommé la WiiU, la PS3 et la 3DS. Tout ce qu'il me faut pour vivre ; dans des situations de tension ou de stress, je ne peux pas m'empêcher de me détendre en jouant à quelque chose. Taper du monstre, ça soulage. Aaron n'avait pas fini sa phrase, mais aucun doute que c'était sur le fait qu'il n'y aurait pas de saison deux à Gangsta, de toute façon.

J'avais pris mon téléphone, me préparant à écrire. C'est à ce moment-là que le bus s'arrêta : le chauffeur conduisait comme si il transportait une cargaison de patates. Brusquement projetée vers les portes, je me cognais le crâne contre une des barres rouges desquelles on est censés se tenir. Pestant silencieusement contre le conducteur, je m'écartais en me frottant la tête, afin de laisser descendre tout ce petit monde. Dans la mêlée, je vis mon Mélo se faire entraîner par la foule ; c'est sans hésitation que je bondissais hors du bus, pour reprendre mon Pokémon en un éclair et revenir aux côtés de Aaron, au moment même où les portes se refermaient. C'était juste.

Bon. Où en étais-je ? Ah oui, je n'avais rien commencé.

Tu devrais voir les films Ghibli, ils valent le coup.

Oui, mais encore ? Il fallait bien que je lui conseille un truc. Totoro est un long-métrage excellent, mais très placide : en général, ce sont plutôt les femmes qui l'apprécient, puisqu'il n'y a quasiment pas d'action, et que de toute façon, les Totoros on les voit cinq fois à tout péter. Même si j'adore ce film, hein. Le voyage de Chihiro. Vraiment un très bon film, mais il se trouve que les gens ne l'aiment pas tant que ça, parce qu'il serait trop bizarre ? Vraiment ? L'univers de Chihiro est détaillé et si bien développé, que je n'arrive pas à croire qu'on puisse critiquer le travail de Miyazaki et de son équipe pour si peu. Je pourrais m'étendre très longtemps sur les films du studio Ghibli, mais on va éviter.

Tu devrais voir les films Ghibli, ils valent le coup. Tu peux toujours commencer par Princesse Mononoké, il est vr-

Le bus s'arrête, aussi brutalement que tout à l'heure. L'arrêt est beaucoup plus spacieux, et je crois qu'on se trouve à la gare. Tout le monde descend, ou presque, et de nombreuses places se libèrent : astucieuse, je connais les sièges qui profitent du chauffage du bus, et je dirige Aaron vers une paire de ceux-ci, l'invitant à s'asseoir à côté de moi. Le car repart, tout comme mes doigts sur le clavier. Mélo nous rejoint en courant avec ses petites pattes, et me bondit sur les genoux.

Tu devrais voir les films Ghibli, ils valent le coup. Tu peux toujours commencer par Princesse Mononoké, il est vraiment intéressant, et la musique

... Erf, non, parle pas de musique, crétine.


Tu devrais voir les films Ghibli, ils valent le coup. Tu peux toujours commencer par Princesse Mononoké, il est vraiment intéressant, et l'univers est très riche. Miyazaki est un type un peu particulier. J'étais déçue par la fin de Gangsta aussi, c'est triste qu'ils ne continuent pas l'anime. Les mangas sont chers. Si jamais on se recroise un jour, j'ai pris quelques consoles avec moi à l'académie. Mélo n'est pas très fort à Smash Bros.

Parce que oui, j'avais déjà essayé de mettre mon Pokémon devant une manette. Il faut dire que ça n'a pas très bien marché. Truc s'est juste contenté d'appuyer sur quelques boutons sans regarder l'écran. Et c'est pas très drôle de jouer à Smash Bros toute seule.
Je ne savais pas quoi écrire d'autre. La vieille était partie, et le bus était redevenu soudainement calme. Je regardais la pluie filer en gouttes transparentes le long des vitres, écoutant le bruit de sa chute sur le toit de ferraille.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 19:44


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Ça sentait le Ponchiot mouillé à l'intérieur.
C'était totalement insupportable. Je portais mon bras à mon nez pour éviter de respirer ça, l'air ambiant, chaud certes, était également terriblement nauséeux. Les personnes trempées, les Pokémons assez petits pour être transportés hors de leur Pokéball, la transpiration, tout. Tout était terriblement infecte dans cet endroit.

J'aurais voulu partir d'ici très vite mais deux petits obstacles m'en empêchaient. Déjà Morland avait du payer pour moi et le chauffeur n'allait pas lui rembourser comme ça. De deux... les portes venaient de se refermer derrière moi. Le conducteur repris sa route tranquillement. Il le sait qu'on doit conduire prudemment quand il pleut n'est-ce pas ?! Parce qu'on dirait pas. En plus de ça, on était totalement coincé à l'avant du bus. Je me suis tenu où je pouvais, sans croiser d'autres mains dans cet enfer, essayant de ne pas glisser sur le sol qui était gorgé d'eau. Super. Génial.

Et on venait d'arriver au prochain arrêt.
Pourquoi il ne ralentissait pas ? On allait bientôt arriver devant l'abri en plastique et lui, il continuait de rouler le plus vite possible. Il devait sûrement être en retard. Tous les chauffeurs qui sont en retard roulent plus vite, oublient des arrêts et freinent... brusquement.
La moitié de la population que contenait ce bus était partie en arrière, Morland en faisait partit. Moi j'étais bien trop occupé à m'accrocher à la barre. Pitié, ne pas glisser, c'est horrible de glisser dans un bus.

En quelques secondes j'ai vu le Mélo partir, Morland me quitter et les deux revenir juste à temps. Les gens étaient vraiment surexcités quand il s'agissait de quitter un bus. Je n'allais pas lâcher cette barre, sous aucun prétexte. Deuxième arrêt. La même galère. Un arrêt brusque. Une foule qui se jette sur les sorties comme si leur vie en dépendait. La vie d'un passager demi-clandestin. Le bus s'était presque entièrement vidé et il y avait à présent pas mal de places libres.

C'est beaucoup mieux quand on est assit. Je pouvais enfin souffler, ici, aucune chance de glisser. J'ai sorti mon portable, tapotant moi aussi sur l'écran maintenant que j'étais en sécurité. C'était cool de prendre le bus, mais est-ce qu'il pouvait nous amener à l'académie ? Je suis rapidement allé checker ça sur le site de la ville. Un plan était en train de se télécharger au format PDF, parfait.

J'ai pris le portable de la jeune fille en attendant la fin du téléchargement.

Tu devrais voir les films Ghibli, ils valent le coup. Tu peux toujours commencer par Princesse Mononoké, il est vraiment intéressant, et l'univers est très riche. Miyazaki est un type un peu particulier. J'étais déçue par la fin de Gangsta aussi, c'est triste qu'ils ne continuent pas l'anime. Les mangas sont chers. Si jamais on se recroise un jour, j'ai pris quelques consoles avec moi à l'académie. Mélo n'est pas très fort à Smash Bros.

J'ai rigolé, silencieusement bien sûr. Elle avait l'air de savoir pas mal de choses sur ce monsieur Miyazaki et elle allait sûrement pouvoir me conseiller des nouveaux films pour les deux prochaines semaines. J'ai déposé mon portable sur mes genoux et j'ai répondu sur le sien.

Merci d'avoir payé ma place au fait. Je téléchargerai le film une fois à l'académie alors, enfin, après avoir pris une douche. On fait presque pitié avec nos habits totalement crades, haha. Attend de voir quand il aura grandit, je suis sûr qu'il t'explosera sur n'importe quel jeu ton chewing-gum.

Ah, le téléchargement était terminé. J'ai ouvert le plan, légèrement zoomé sur notre arrêt. La chance était avec nous apparemment, la bonne blague.

Regarde sur le plan, on arrive à l'académie dans seulement deux arrêts. C'était une bonne nouvelle. Et moi j'aimais bien les bonnes nouvelles. Je peux avoir ton numéro ? C'est juste pour communiquer plus facilement en attendant le terminus et aussi pour te dire quand je pourrais te rembourser le ticket.

Je lui tendis les deux portables, dans quelques minutes on allait descendre et enfin rentrer à la maison. Je rêvais d'être au sec, dans ma chambre, de ne plus bouger d'un endroit à un autre pour s'abriter de la pluie. Ouais, je rêvais.

Le bus s'arrêta, encore une fois assez brusquement. De la fumée s'échappait des côtés. Qu'est-ce qui se passait ? Le chauffeur est descendu sous la pluie. On a attendu quelques secondes avant de le voir remonter. D'ici je pouvais facilement lire sur ses lèvres. On avait un... problème ? Ouais ça devait être ça, avec le moteur ! Ah. Le filtre a carburant était... bouché ? Euh, ça voulait dire quoi ça ? A part qu'une bonne révision s'imposait, bien sûr.

J'ai regardé Morland, puis les autres passagers. Tous se dirigeaient de nouveau vers la sortie. Apparemment on devait évacuer sans plus attendre. Génial, en moins de quelques minutes, on était de retour sous la pluie. Rien aux alentours, juste l'académie au loin. Aucune parapluie, rien pour s'abriter, on était dans la mouise.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptySam 31 Oct - 21:55

Insérez ici le bruit de la pluie qui tombe sur deux cons au milieu de la route.
Moi qui avait commencé à répondre à Aaron, je n'avais même plus le courage de continuer mon message. Nous voilà abandonnés, jartés de force du bus, sans aucun moyen mis à part nos petits petons pour nous abriter à l'académie, qu'on voyait vaguement au loin. Mon Mélo commença à protester à force de cris aigus, jusqu'à ce que je le pose sur mes épaules. Bon, on fait quoi maintenant ? J'avais envie d'attendre pour trouver une solution, mais la météo en avait décidé autrement : tout en réfléchissant, j'invitais Aaron à me suivre, alors que je commençais à courir à petites foulées sur le bord de la route. Quelques voitures passaient, ici et là. Je me demandais si il y aurait moyen de faire de l'auto-stop.

Vu qu'il ne m'entendait pas, j'avais décidé de courir en marche arrière pour faire face à l'autre sourd, histoire qu'il puisse plus ou moins lire sur mes lèvres. La sensation de la pluie gouttant depuis la pointe de mes cheveux sur mes habits commençait à devenir méchamment familière.

> On a vraiment pas de chance, hein ? Je te donnerais mon numéro plus tard, mais c'est vraiment pas la peine de me rembourser pour si peu. Je vais essayer d'arrêter une voiture, faut qu'on ralentisse un peu la marche.

Pour appuyer mes paroles, je me retournais et levais le pouce en l'air, indiquant de l'autre main la direction de l'académie. Tout en fixant les voitures qui passaient en un éclair sur la route, je ralentissais le pas, me rapprochant de Aaron, histoire que tout le monde sache qu'il était avec moi. On devait faire tellement pitié avec nos loques que je me disais que les voitures ne tarderaient pas à s'arrêter. Je commençais sérieusement à avoir froid ; aucun doute sur le fait que j'allais sûrement choper la crève d'ici la semaine prochaine. Comment aurais-je pu prévoir un changement de temps aussi soudain ? Le ciel était si bleu, si ensoleillé. Et là, averse, pluie torrentielle, qui semble ne pas vouloir s'arrêter.

Un premier automobiliste s'arrêta. Affichant un sourire de circonstance, je courais vers ce sauveur avec l'espoir du débutant ; à peine avais-je posé la main sur la portière que le con détala comme un lièvre avec son bolide, nous plantant là, tous deux comme des cons. En fait, je pensais pas que des salauds pareils existaient dans la vie réelle. Le même incident se produisit encore deux fois ; entre temps, une dame avait proposé de nous prendre, avant de se rendre compte qu'on allait à l'académie et que ça lui ferait faire un détour, pauvre chérie.
Cela faisait au moins quinze minutes que nous marchions, trempés, sur le bord de la route, avec mon pouce levé en l'air, et mon index pointé sur la grande bâtisse de l'académie. Notre pas était ralenti par le vent qui s'était levé, et les flaques, sur lesquelles on risquait de glisser à chaque avancée. Enfin, une voiture s'arrêta à mon niveau. Le type au volant nous invita à monter d'un geste de la main. Nous nous engouffrâmes dans ce nouveau sanctuaire.

Truc se mit à tousser sans pouvoir s'arrêter dès son entrée dans la voiture ; ça empestait la beuh. Ah désolée, je n'ai pas d'autre mot. Quand ça pue l'herbe, le shit, la beuh, il faut le dire clairement. Le gars au volant avait l'air d'un petit cadre de droite tout à fait classique, veste noire, cravate, coupe carrée, propre et tout. Mais il enchaînait les joints avec la vigueur d'un junkie vétéran, et je suis sûre que si il enlevait ses lunettes de soleil, il aurait plus des boules de feu que des yeux dans ses globes oculaires. Je ne savais pas comment réagir. La radio passait de la musique psychédélique, du Pink Floyd. Bon, ça c'était cool. Mais j'hésitais entre me boucher le nez, demander à ouvrir la fenêtre, ou juste respirer en essayant d'avoir l'air normale. On avait vraiment la poisse.

> Vous foutez quoi au bord de la route par un temps pareil, les jeunes ?

Ah, il parle. Sa voix était rauque, comme si ses cordes vocales avaient été largement entamées par la fumée qu'il inhalait en permanence. Pour faire bonne figure, je décidais de répondre.

> On était dans le bus, il a eu un problème. Du coup on se retrouve à pieds.
> Vos fringues sont dans un état pas possible !
> C'est une longue histoire, haha.
> Heureusement que je vous ai chopés au passage (il crache un énorme nuage de fumée, on aurait dit Absolem), Sinon vous étiez pas prêts d'rentrer. Z'allez à l'académie ?

Je m'apprêtais à ce que ce type fasse un alphabet de fumée et qu'il se transforme en gros papillon juste après à tout instant. Son ton était aussi lancinant que celui de la grosse chenille bleue. Lancinant, mou, défoncé quoi.

> Ouais.
> Il parle pas ton petit copain ?
> C'est pas mon petit copain. Il a la voix cassée, faut éviter.

Le junkie se retourna. On devait avoir l'air sacrément défoncés, parce qu'il afficha un sourire narquois.

> Ah, je vois. Déjà plongés en plein dans le délire, hein ?
> Je, euh, oui oui.

Que dire d'autre ? Je n'allais quand même pas lui sortir que je méprise totalement la drogue et que je trouve que les gens qui en prennent pour se marrer sont des égoïstes. Non, c'est vrai quoi ; même si je ne bois pas d'alcool, c'est un fait que un groupe qui se bourre la gueule se marre vachement, ils font de la merde ensemble, et tout. Alors qu'un groupe qui se défonce, se pique et se mange des champignons, ils sont dans leur délire à eux, chacun dans son coin, à se balancer comme un débile. Divertissement de foule solitaire. Cher et con, aussi. Aucun intérêt.

Pink Floyd continuait à passer. Très très fort : la voiture vibrait un peu au rythme de la musique. Je me taisais, pour le moment. Après une petite minute, je saisis mon téléphone pour résumer la situation à Aaron.

Je t'explique, là ce type écoute de la musique psychédélique en se défonçant, il a cru qu'on était ensemble, j'ai pas dit que t'étais sourd par précaution -parce que j'ai pas confiance-, et il croit qu'on se défonce aussi alors pour pas le contrarier j'ai dit oui.

Sinon, à part ça... Ah, oui !

Et mon numéro c'est le 333-170-898. De rien ! Bon, désolée, je sais que ça pue, mais au moins on va peut-être pouvoir arriver à l'académie à peu près saufs.

Si on m'avait dit un jour que je taperais la causette avec un drogué qui conduit et un sourd, je l'aurais jamais cru.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyDim 1 Nov - 12:07


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Qu'est-ce que je donnerais pas pour avoir un parapluie.
Un ridicule petit morceau de plastique pour m'abriter, ou une capuche ou encore un Pokémon connaissant l'attaque Abri, un truc du genre, n'importe quoi pour éviter de retourner sous cette pluie. C'était le déluge, la fin du monde et tout ce qui nous restait à faire, c'était d'aller vers l'académie en marchant. Génial, moi qui rêvait d'être sec, c'était totalement raté.

Morland trottinait pour aller plus vite, j'en avais tellement marre que j'avais mis mes mains dans mes poches et que j'avançais sans trop me presser. Après seulement quelques minutes elle s'est retourné et a essayé de me faire passer un message.

Pas de chance ? Depuis qu'on s'était rencontré au Sawbucks non, on avait pas vraiment de chance. D'abord les milkshakes, ensuite on s'était fait virer, deux fois en plus, sous une pluie torrentielle et comme par hasard, le bus qui nous amenait à l'académie est tombé en panne. Génial. Mais Morland avait proposé une idée plutôt originale. Faire de l'auto-stop. Je n'étais pas vraiment pour en temps normal mais là je ne pouvais rester plus longtemps sous la flotte, pitié, faite que quelqu'un s'arrête.

Et effectivement quelqu'un s'arrêta en seulement trois minutes. Quel gentil garçon. Pauvre connard oui. La bonne blague du "je m'arrête mais en fait non". J'ai vu Morland courir comme si on était sauvé, j'étais prêt à la rejoindre puis j'ai vu la voiture repartir à vive allure. Une Ford rouge, immatriculé. HO-684-OE. Oh, j'avais juste une bonne mémoire. Attend que je te retrouve sur un parking toi. Deux autres voitures, deux fois le même coup. Sérieusement, les gens étaient vraiment des salauds finit. Je commençais sérieusement à perdre espoir et à cette vitesse là on allait rentrer à l'académie avant qu'une âme généreuse daigne nous prendre dans sa voiture.

Une petite twingo jaune s'arrêta aux côtés de Morland. Non ! Pas possible. Quelqu'un de gentil ? Enfin. Enfin quelqu'un qui comprenait la galère dans laquelle on était. Je n'aurais jamais du me réjouir trop vite.

Quelle horreur. J'avais l'impression d'être dans la chambre de mon plus grand frère. Il y avait plus de brouillard à l'intérieur qu'à l'extérieur de la voiture. La fumée était partout, l'odeur aussi. Cette odeur était affreuse. Imprégné à la voiture, dans le tissu même des sièges. Ça sentait l'herbe. Et pas celle coupée au petit matin un samedi de printemps. Non, l'herbe, venant des contrées les plus lointaine de Johto. Du cannabis, du marijuana, du shit, y'avait de tout ici. En cherchant un peu on pouvait voir une petite barre couleur chocolat près du poste de radio, bien caché dessous, un grinder encore plein sur le tableau de bord, caché par quelques feuilles, des factures ou je ne sais quoi d'autre, des petits sachets plastiques totalement hermétique pour contenir l'herbe et le précieux du monsieur et quelques pots de confiture Bonne Maman avec une jeune pousse. Si les flics arrivaient, on allait vraiment passer un sale moment.
On pouvait toujours dire qu'on s'était fait enlever par le junkie. Avec un peu de chance, il allait plus parler de licorne et d'arc en ciel que des passagers qu'ils transportaient. Oh merde, pourquoi j'étais en train de penser à des licornes moi, la fumée était en train de me monter au crâne.

J'ai légèrement fermé les yeux et j'ai collé ma tête à la vitre arrière de la voiture. Pourquoi ça vibrait autant ? C'était pire que dans un manège de fête foraine. Ça plus l'odeur, j'avais juste envie de gerber. Si mes poumons pouvaient être maître de leur décision, je crois bien qu'ils se seraient détaché de mon corps et ils auraient sauté par la fenêtre pour ne plus jamais revenir.

Nouveau message de Morland.

Je t'explique, là ce type écoute de la musique psychédélique en se défonçant, il a cru qu'on était ensemble, j'ai pas dit que t'étais sourd par précaution -parce que j'ai pas confiance-, et il croit qu'on se défonce aussi alors pour pas le contrarier j'ai dit oui. Et mon numéro c'est le 333-170-898. De rien ! Bon, désolée, je sais que ça pue, mais au moins on va peut-être pouvoir arriver à l'académie à peu près saufs.

Ouais ça j'avais bien remarqué qu'il était pas trop clean. Heureusement en voiture on allait très vite arriver à destination. Elle avait raison avec les junkies, on ne savait pas ce qu'il pouvait faire. A tout moment, on risquait de mourir. S'il avait une soudaine révélation et que pour accéder au paradis des licornes il devait se tuer maintenant, il n'allait pas hésiter une seule seconde. On était des dommages collatéraux, rien de plus. Bon réfléchis Aaron, comment faire comprendre au gars que tu es toi aussi un bon petit junkie, et surtout que tu es content d'être ici, dans une voiture pleine de drogues.

• Ouaaaaaaais.

Avec l'une de mes plus belle articulation. J'avais une voix encore plus rauque que le blondinet. Pour illustrer mes dires, j'avais levé les mains en l'air et je m'étais confortablement installé dans la carcasse, croisé les jambes et je commençais à tapoter sur le rebord de la portière en rythme -ou du moins je l'espérais- de cette fameuse musique que je n'avais même pas remarqué en montant dans la voiture.

Aaah, c'est comme ça que j'aime mes passagers. J'm'appelle Elie.

Je regardais ses lèvres sur le rétroviseur, sauf que voilà problème, moi je voulais pas du tout lui répondre et lui donner mon nom. Je voulais même qu'il oublie nos visages -sait on jamais-. Alors je lui ai souri bêtement et j'ai détourné le regard, comme un bon collègue, totalement sec.
J'ai pris mon portable et j'ai enregistré le numéro de Morland dessus. On allait pouvoir communiquer sans attirer l'attention maintenant. Je me suis mis à tapoter rapidement sur l'écran.

Il a pas l'air trop dangereux cet Elie, juste un peu spécial. J'ai l'air défoncé ou c'est un peu trop ? Je peux enlever mes chassures pour lui montrer que je suis totalement à l'aise sinon. J'espère qu'on va vite arriver ouais. Mais on aurait pas déjà du tourner ?

Message envoyé. C'est vrai ça, on aurait du tourner depuis quelques minutes maintenant, non ? J'ai tapoté sur l'épaule du toxico, il s'est retourné d'un air surpris. Bah quoi, il avait vu une licorne ? Il cracha rapidement la fumée qu'il venait d'avaler.

Oh vous êtes encore là ? J'vous avais totalement oublié, vous voulez aller où déjà ?

Facepalm. Totalement. Comment il avait pu oublier qu'on était là en à peine une minute. On faisait pas beaucoup de bruit mais quand même. Je laissais Morland lui rappeler notre destination. On allait faire un petit détour, génial. Tant qu'il nous jetait pas sur le trotoir je n'allais pas me plaindre.

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyDim 1 Nov - 21:14

Elie. C'est marrant, ça, Elie.
Pas très commun comme nom, ça faisait pas trop junkie non plus, faut dire. Elie, ouais, ça fait type gentil un peu. C'est doux, comme un fleuve, pas brutal : Elie. Elle lit. Elle lie. Et lit. Au lit. Doux comme un duvet. Je m'attendais à un nom plus, je sais pas, caricatural. Miguel tiens. C'est bien Miguel, pour un drogué. Michel, mais en version défoncé. Miguel. Mais pas Elie.

Lorsque j'avais entendu le Ouaaaaaaais exagéré de Aaron, j'ai cru que j'allais mourir. De rire ou de honte, aucune idée. Mais ce type était vraiment dans son rôle ; j'espérais juste que le junkie allait pas trop le coller par la suite. Mon téléphone se mit à vibrer. Un message ? Aaaah, oui, c'est vrai. Aaron-Miguel avait mon numéro maintenant.

Il a pas l'air trop dangereux cet Elie, juste un peu spécial. J'ai l'air défoncé ou c'est un peu trop ? Je peux enlever mes chaussures pour lui montrer que je suis totalement à l'aise sinon. J'espère qu'on va vite arriver ouais. Mais on aurait pas déjà dû tourner ?

Non, c'est vrai. Elie-Miguel n'avait pas l'air trop dangereux, encore heureux. J'espérais juste qu'on arriverait vite avant que mon Mélo ne fasse une intoxication. C'est que le petit a une pokéball, malheureusement je ne pense jamais à la prendre, puisqu'il ne reste jamais dedans très longtemps. Surtout par une aussi belle matinée, quelle raison avais-je d'emporter la maison holographique de Truc ? Ah oui c'est vrai, j'aurais pu me dire que peut-être, par hasard, il se mettrait à pleuvoir et un type drogué me prendrait en auto-stop avec mon nouveau copain dur de la feuille. Je ne suis vraiment pas organisée, c'est terrible. Par contre, par tous les dieux, mon grand, n'enlève pas tes chaussures. Ne rajoute pas une puanteur en plus à celle qui flotte déjà dans l'atmosphère.
Bon, par contre le jeune homme marquait un point. On aurait pas déjà dû tourner depuis longtemps ? Aaron interpella Elie en lui tapotant l'épaule.

> Oh vous êtes encore là ? J'vous avais totalement oublié, vous voulez aller où déjà ?

Attend, quoi ? Il nous avait oubliés ? C'est pas joyeux joyeux, le monde de l'héroïne. Forcément, c'est moi qui allait devoir me charger de lui rappeler notre destination. J'en pouvais plus. Alors que nous l'observions, ébahis, ce pauvre type ne regardait même pas la route : grouille-toi, Mo.

> On allait à l'académie, je crois.

Elie frappa sa tête avec la paume de sa main libre d'un air benêt.

> Aaaah oui, bien sûr ! Je travaille là-bas en plus, comment j'ai pu oublier.

Attend, Elie. Tu quoi ?

> Attendez, vous quoi ?
> Je travaille à l'académie, j'y vais pas pour visiter ! Ah, ah. J'suis un peu le monsieur à tout faire, je remplace les types de la compta', parfois j'suis au secrétariat, parfois je nettoie, parfois je suis pion, parfois je garde la nuit...

Oh, super.

> Oh, super.
> Je vous recroiserais sûrement, p'têtre en meilleur état, ha, ha ! Si j'puis me permettre, tu devrais dire à ton petit copain de s'hydrater dans des moments pareils.
> Ouais ouais, t'as entendu Aaron ? On ira se boire des milkshakes, hein.
> Super idée, haha !

Puis tout redevint silencieux. Le CD de Pink Floyd s'était achevé en même temps que le rire sordide de notre chauffeur - et homme à tout faire. J'étais plutôt contente de ma petite pique, j'espérais juste que Aaron ne la prendrait pas mal ; c'était pas le but. Le junkie grommela un peu, avant de mettre un CD d'électro bien grasse, avec d'énormes basses qui devaient probablement le faire triper encore plus. Chacun son truc, pas vrai ?
La petite Twingo continua tranquillement son chemin, sans que personne n'intervienne de nouveau. De temps en temps, j'entendais Elie fredonner en rythme (ou presque) avec la... le... le bruit. Le soupir que je poussais passa totalement inaperçu au milieu de tout ce vacarme.

Il me semble que j'ai somnolé ; quoi qu'il en soit, après un moment, je me souviens que nous sommes arrivés soudainement à l'académie. Je me rappelle du bruit si doux de la voiture qui se gare, de la bouffée d'air frais et sain dont profita mon visage à l'ouverture tant attendue de la portière, et du cri de joie de mon Mélo lorsque nous nous retrouvâment tous à l'air libre. Par politesse, je remerciais notre conducteur. Celui-ci ne descendait pas : Il avait probablement envie de finir son délire sans trop se faire remarquer, histoire de ne pas se faire virer. Il était environ midi, treize heures. J'avais faim. Je n'arrivais pas à croire qu'aussi peu de temps s'était écoulé depuis mon arrivée au Sawbucks : il s'était passé tellement de trucs, après tout.

Je me retournais vers Aaron, avec un franc sourire de soulagement. On allait enfin pouvoir se reposer.

> Bon, je crois qu'on y est. C'était une matinée sacrément mouvementée. Je crois que je vais aller me reposer ; au pire, t'as mon numéro si t'as besoin de quelque chose.

Je disais ça, parce que j'imagine que si le jeune homme avait besoin d'aide, il aurait du mal à appeler quelqu'un, étant sourd. Peut-être qu'envoyer un message à une personne qui connaissait déjà son handicap (moi), était une meilleure initiative à prendre. Je commençais à gravir les marches menant aux grandes portes de l'académie.

Encore quelques minutes, Morland, et tu seras sous une bonne douche chaude.
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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyLun 2 Nov - 19:28


Milkshake ? -  Morland F. Puissant 1445973011-large

Alors là j'étais scotché.
Et pas seulement par l'ambiance un peu hippie et les trucs illégaux que je venais de respirer. Elie, toxico d'un soir, propre sur lui, petit costume, travaillait à l'académie. Mais comment on avait pu en arriver là. Et il en rajoutait une couche, nous énumérant tous les petits jobs qu'il faisait. C'était ça, son travail c'était de faire des petits boulots. Il remplaçait les personnes qui ne sortaient jamais de leur bureau, les agents d'entretient, etc.

Oh super, maintenant je ne voulais plus qu'il oublie nos visages, c'était un ordre. Allez calme toi Aaron, tu es censé être détendu. Je suivais la conversation en essayant de lire de mon mieux sur les lèvres. Monsieur le toxico me conseillait de boire. Oui d'accord, j'allais boire deux litres une fois dehors, pas de soucis. Morland me lança une petite pique. Boire des milkshakes, hein. Très bonne idée ça. J'avais rigolé silencieusement, voix "cassé" tout ça, Elie devait s'en douter maintenant.

L'académie.
Jamais je n'avais été si content de la voir, de sortir de cette voiture. J'ai salué le conducteur d'un petit mouvement de main. Merci brave Elie, j’espérais qu'on allait pas se revoir avant un moment, le temps que la drogue brûle complètement le reste de ses petites neurones.
De l'air. Je veux dire, du vrai air, beaucoup moins toxique que dans la Twingo. J'ai respiré comme si c'était la dernière bouffé d'air fraîche que j'allais prendre avant longtemps. Une deuxième. Non tout était parfait, l'air était pur. Encore une.

Je me suis retourné vers la demoiselle. Effectivement, c'était plutôt agité comme début de journée, mais j'avais bien aimé. Non pas que j'aime les galères plus que ça, j'avais trouvé quelqu'un de gentil, sans de mauvaises intentions, qui n'avait pas voulu me fuir à la première occasion. J'ai gravi les marches de l'académie à ses côtés. Direction le premier étage pour ma part, mais avant ça, dans mes bras mon petit merlan.

Oui on m'a souvent dit que j'étais beaucoup trop tactile. Je connaissais la jeune fille depuis seulement quelques heures et elle était déjà dans mes bras. C'était comme ça que je remerciais mon entourage, ne voulant pas parler il fallait bien faire passer le message. Ça n'a duré que quelques secondes, c'était juste pour la remercier, rien de plus. Je lui ai souri, j'ai secoué vaguement ma main dans le vide pour la saluer et je suis parti de mon côté. En ce moment je rêvais d'une douche, bien chaude, puis d'un bon repas et de rien d'autre. J'allais peut-être me regarder un film, et si je téléchargeais Princesse Mononoké ?

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MessageSujet: Re: Milkshake ? - Morland F. Puissant  Milkshake ? -  Morland F. Puissant EmptyMar 3 Nov - 22:12

Je m'apprêtais à courir vers ma chambre, lorsqu'un sentiment de chaleur me surprit ; pour une raison inconnue, Aaron était en train de m'étreindre. Pourquoi ? J'étais troublée. Je suis une personne très peu tactile, au point de ne jamais faire la bise spontanément aux gens, même si il s'agit de ma famille ou de proches. Jamais on ne m'avait fait un câlin comme ça. Oh, peut-être était-ce la façon des sourds de dire merci ? Intéressant. Non pas que c'était désagréable, oulah non, mais c'était juste... Surprenant. Aaron me lâcha, avant de m'adresser un sourire et un signe de la main, pour enfin partir comme ça, sans un mot.
Enfin, sans un mot, évidemment. Je suis bête.

Bon. Aventure finie, alors ? Très bien.

Accompagnée de mon Mélo, je gravissais les marches de l'escalier menant à mon étage. Cette matinée avait été mouvementée. Je ne pouvais pas dire que c'était une mauvaise chose. Au moins, j'aurais pas mal de trucs à raconter à mes amis (quand j'en aurais ici). En plus, le sourd m'avait donné envie de me mettre à regarder quelques séries ici et là, entre deux travaux de recherche.

Ma douche était tiède, et vraiment soulageante. Comment j'allais me débrouiller pour laver mes fringues ? Aucune idée. Je crois que j'essaierai de les frotter à la main, et si ça ne marche pas tant pis, direction machine. Puis si cette tentative s'avère vaine aussi, poubelle. C'est pas grave, ça se rachète. Ce ne sont que des bouts de tissu, après tout. Que sont des bouts de tissu face à des souvenirs pareils ?
Ah, mon cours. Je suppose que je raterais l'examen de lundi. Honnêtement, étant quelqu'un d'assez travailleur, ça me faisait un peu tiquer : peut-être aurais-je le temps de lorgner sur les écrits de quelques camarades avant le contrôle. Il faudrait bien que je me débrouille, de toute façon.

Quoi qu'il en soit, cette académie regorge visiblement de possibilités de rendre ma vie moins monotone. Rien que ma rencontre avec la ranger, l'autre fois, en est un parfait exemple. Je suis vraiment contente d'être arrivée ici. Contente et satisfaite : je me dis, un jour j'arriverais vraiment à partir en mission.

Quoi qu'il en soit ! Pas le temps de dormir maintenant. Il fallait que je prépare mon expédition pour trouver des Chovsourir, pour mon rapport là. Un bal est prévu pour la semaine prochaine, je compte bien avoir ma bestiole avant ça. J'allumais mon ordinateur, commençant à rechercher moult informations sur la géographie de ce nouveau continent à découvrir. Aaron avait parlé de risque. Bah. De toute façon, à moins que je ne croise un Galegon sur ma route, tout ira bien. Qui serait assez malchanceux pour se faire courser par un Galegon en une après-midi à peine ?
Pas moi en tout cas.

Enfin, quoi qu'il en soit, je crois que je suis purgée de Sawbucks. De toute façon, c'était une vraie arnaque. Sincèrement, faire payer un milkshake au caramel aussi cher... Si ils ne m'avaient pas virée, je serais partie toute seule, voilà.
Plus qu'à espérer que l'autre personnage me contacte un jour. Et que je n'aie jamais le malheur de croiser Elie au détour d'un couloir...
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