Prairies, milieu de journée. Je me trouvais au milieu d’un vaste champ d’herbe avec Zed, droit comme un pique, je scrutais l’horizon à la recherche d’un pokémon « disparu » ; un pokémon appartenant à un ranger mort en mission il y a une semaine plus précisément.

---
« […] le boss tient à ce qu’on retrouve le dernier pokémon, il n’est toujours pas rentré après une semaine. »

« Sérieux ? L’ile est immense… on va mettre des jours avant d’espérer le trouver […] »
---

J’avais observé et écouté les deux rangers qui parlaient à côté de la machine à café en début d’après midi, j’avais retenu chaque mots de leur stupide conversation, de leur non motivation à vouloir faire leur travail. Quand bien même retrouver des pokémons disparus n’était pas une partie de plaisir, il fallait que les rangers s’en occupent ; je me souviens vaguement avoir effectué une tache de la sorte par le passé, je ne me souviens plus des détails mais ça m’avait pris une bonne semaine pour mettre la main sur le voleur. Mais il ne s’agit pas d’un voleur de pokémon ici, il s’agit d’un pokémon complètement paumé sur l’île qui a perdu son dresseur et qui n’est pas revenu au bureau par lui-même. Ça arrivait de temps en temps, il fallait que les rangers s’occupent alors d’aller trouver le pokémon et le ramener ici, chose que les deux rangers qui étaient sous mes yeux à ce moment là n’étaient pas décidés de faire.

Je m’étais levé brutalement, les avais stoppé dans leur conversations, avait enfilé mon manteau et avait quitté la grande pièce à l’arrière du hall d’entrée pour aller m’occuper de chercher le pokémon en question. Je n’avais rien d’autre à faire de toutes manières et s’il y avait une urgence, le boss pouvait me contacter sur mon téléphone. La recherche ne mit pas beaucoup de temps, en procédant par éliminations, il ne restait plus beaucoup de lieux ou pouvait se trouver un Ponyta au tempérament fougueux. De plus, ledit animal était chromatique, ce qui me facilitait la tache au cas où je tomberais sur un troupeau de l’espèce.

Je scrutais donc le paysage à la recherche de flammes bleus, d’un martèlement de sabots ou d’une trace qui pouvait me laisser supposer le passage de l’animal, j’avais repris la marche réfléchissant au prochain endroit ou je pouvais espéré trouver le pokémon, j’étais déjà passé par le lac avant d’arriver ici et un peu plus loin se trouvait le coin désertique de l’île, endroit ou un pokémon feu pouvait s’en sortir sans problèmes. Je n’eu pas à marcher longtemps avant que la voix de Zed ne me dise que quelque chose approchait et rapidement, je vis ce que je cherchais ; la Ponyta chromatique se dirigeait à vive allure dans notre direction, nullement hésitante, je ne bougeais pas plus de ma place et elle finit par piler à un mètre de moi. La petite jument secoua la tête et fit brûler plus intensivement les flammes qui la parcouraient l’espace d’un instant avant de venir coller sa tête contre mon torse. J’intimais silencieusement à la Ponyta de me suivre pour rentrer au bureau, chose qu’elle fit sans poser de questions, apparemment soulagé de voir que quelqu’un était venu la chercher.

Le trajet du retour se passa aussi rapidement que celui à l’allé sauf que quand j’entrais dans le bâtiment sombre qu’étais le bureau des Rangers, le boss était la pour m’accueillir, il avait du me voir revenir avec la chromatique. Heureux de savoir qu’il n’avait plus à se torturer la tête pour ça, il fut néanmoins surpris par ma demande peu habituelle qui n’était autre que de la garder avec moi pour mon équipe. Equipe qu’il voulait que je forme le plus rapidement possible pour pouvoir commencer à faire de « vraies missions de persécuteurs ». Ce qui laissait donc penser que j’allais avoir du taf dans peu de temps et surtout que j’allais devoir le faire avec Zéro, chose que j’appréciais moins.

Il ne posa aucune objection à ma requête tout comme la Ponyta qui sembla plutôt heureuse de savoir qu’elle allait m’avoir comme nouveau chef d’équipe. La jument entra d’elle même dans la pokéball que je lui présentais, une fois aspiré à l’intérieur de la sphère bicolore cette dernière remua quelques secondes avant de confirmer la capture par un petit clic. Lançant la ball en l’air avant de la rattraper, je ne pu retenir un microscopique sourire d’arriver sur mes lèvres ; voilà une chose qui venait d’être faite.